JUSTICE DE GENRE

« On devait se servir de lambeaux de vêtements en guise de serviettes hygiéniques. Et ce n’est pas possible d’aller en cours quand on fait cela. »

JUSTICE DE GENRE

« On devait se servir de lambeaux de vêtements en guise de serviettes hygiéniques. Et ce n’est pas possible d’aller en cours quand on fait cela. »

« Si mes règles commençaient pendant que j’étais en classe, je faisais semblant d’avoir mal à la tête et je demandais au professeur qu’il me laisse rentrer chez moi. Je n’aurais pas pu lui avouer que j’avais mes règles ; j’étais beaucoup trop timide. Et quand les bouts de tissu se remplissent de sang, c’est la catastrophe. »
- Jillo*
* Nom fictif
Au Kenya, sept adolescentes sur dix manquent jusqu’à une semaine de cours tous les mois parce qu’elles n’ont pas de serviettes hygiéniques. La « précarité menstruelle » suppose une énorme barrière pour l’éducation de jeunes filles comme Jillo.
Partout dans le monde, des femmes et des filles subissent les affres de leur condition. Confrontées à la discrimination et aux violences, elles ne sont pas traitées à l’égal des hommes au sein de leur famille, au travail et dans la société en générale. Elles ont moins de possibilités d’apprendre, de gagner leur vie et d’occuper des fonctions de premier plan.
NOTRE TRAVAIL
En finir avec les violences basées sur le genre

NOTRE TRAVAIL
En finir avec les violences basées sur le genre
Le problème des inégalités de genre se situe au cœur même des guerres et des crises de nature diverse, qu’elles soient politiques, économiques ou climatiques. De plus en plus souvent, les femmes endurent directement ou indirectement des épreuves colossales, qui prennent notamment la forme de violences fondées sur le genre.

Le problème des inégalités de genre se situe au cœur même des guerres et des crises de nature diverse, qu’elles soient politiques, économiques ou climatiques. De plus en plus souvent, les femmes endurent directement ou indirectement des épreuves colossales, qui prennent notamment la forme de violences fondées sur le genre.
D’après une recherche menée par Oxfam, le bilan des femmes et des enfants tués en une année par l’armée israélienne à Gaza dépasse celui de tous les autres conflits des deux dernières décennies.
En 2023-2024, certains pays, comme le Botswana, le Chili et le Mexique, ont vu leur législation et leurs politiques évoluer : dépénalisation et normalisation des relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, élargissement de l’accès et de la participation des femmes et des personnes de genre variant à l’élaboration des politiques et à la définition des mesures à adopter, et renforcement du droit à une plus grande autonomie physique. Cependant, ailleurs dans le monde, et en réaction à ces avancées, les mouvements qui prônent une limitation des droits ont tout mis en œuvre pour que la discrimination perdure.
En tant que mouvement mondial dédié à la lutte contre les inégalités, Oxfam considère que son rôle est essentiel pour faire progresser la justice de genre et favoriser l’avènement de « futurs féministes ». Nous nous efforçons de promouvoir les partenariats et de soutenir les droits des femmes, les mouvements féministes et LGBTQIA+, en nous attaquant aux causes profondes des inégalités de genre et des déséquilibres de pouvoir, et en encourageant l’évolution des systèmes, tout en faisant des pratiques féministes et décoloniales le leitmotiv de notre organisation.
Dans le monde entier, notre travail a démontré à quel point l’action collective pouvait faire bouger les choses. En mars 2024, nous avons lancé la campagne #HerMoneyMatters dans 25 pays. De plus, lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme à New York, nous avons plaidé en faveur d’alternatives économiques féministes.
Nous nous efforçons de promouvoir les partenariats et de soutenir les droits des femmes, les mouvements féministes et LGBTQIA+
Les efforts que nous déployons pour faire avancer la justice de genre se heurtent à des défis de taille, qui découlent du problème omniprésent de la violence et du rétrécissement rapide de l’espace accordé à la société civile.
Par-delà les cultures et les frontières, les violences fondées sur le genre font que les femmes, les filles, les personnes LGBTQIA+ et les personnes de genre non binaire sont systématiquement marginalisées et victimes d’exploitation. Ces violences peuvent prendre différentes formes : menaces contre les défenseur·es de l’environnement au Pérou, harcèlement en ligne contre les militant·es qui défendent les droits sexuels et reproductifs, actes de violence à l’égard des femmes dans le domaine politique en Bolivie, etc.
Dans de nombreux pays, le rétrécissement de l’espace civique s’est traduit par des restrictions de financement, une exclusion des instances de décision, des violences physiques et en ligne, et un recul des politiques et des engagements en faveur de la justice de genre pour lesquels de nombreuses personnes se sont si durement battues.
Par-delà les cultures et les frontières, les violences fondées sur le genre font que les femmes, les filles, les personnes LGBTQIA+ et les personnes de genre non binaire sont systématiquement marginalisées et victimes d’exploitation

Ces enjeux sont autant d’obstacles majeurs à l’avancement de la justice de genre et demandent une attention et une action urgentes de notre part. Forte de son expérience, Oxfam sait que l’activisme est assurément le principal levier, et le plus cohérent, pour faire évoluer les politiques. Au fil des réunions et de la création de coalitions, Oxfam a ménagé davantage d’espace pour l’action, le plaidoyer, le ressourcement et la solidarité avec des mouvements féministes et queer du monde entier. Dans la région MENA, Oxfam a organisé le premier forum intergénérationnel autour du manque d’informations, un espace sûr où 20 féministes ont pu échanger leurs points de vue sur des sujets liés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs.
Nous continuons à rendre des comptes aux communautés et aux personnes marginalisées, en axant notre travail sur nos valeurs et en veillant à ce que la justice de genre soit au cœur de tout ce que nous faisons.
Oxfam sait que l’activisme est assurément le principal levier, et le plus cohérent, pour faire évoluer les politiques
Nous avons directement aidé
793 750
personnes
Parmi celles-ci figuraient:
518 000
femmes et filles
231 220
jeunes
9 651
personnes handicapées





NOTRE TRAVAIL AU NIVEAU MONDIAL
HONDURAS
UN TOURNANT POUR LES DROITS DES FEMMES

En mars 2024, le gouvernement du Honduras a approuvé une loi sur les foyers d’accueil. L’adoption de cette loi marque une étape décisive dans la lutte menée depuis huit ans par Oxfam et d’autres organisations de ce pays pour promouvoir et renforcer les droits des femmes.

En mars 2024, le gouvernement du Honduras a approuvé une loi sur les foyers d’accueil. L’adoption de cette loi marque une étape décisive dans la lutte menée depuis huit ans par Oxfam et d’autres organisations de ce pays pour promouvoir et renforcer les droits des femmes.
Dans l’immédiat, cette loi implique que le budget national devra prévoir l’allocation de moyens aux foyers d’accueil pour femmes. Jusqu’à présent, il n’existe que 10 foyers pour femmes au Honduras, qui accueillent chaque année quelque 550 femmes victimes de violences et menacées de mort. Dorénavant, grâce à cette nouvelle loi, un plus grand nombre de femmes vulnérables et leurs enfants pourront accéder à ces espaces sécurisés.
Aux côtés d’autres organisations internationales et locales, Oxfam a soutenu les groupes de femmes qui se sont battues pour cette loi, en leur fournissant des ressources et des conseils stratégiques pour faire pression en sa faveur. Nous avons financé des activités de plaidoyer, des campagnes, le recueil de données probantes et des réunions avec des parlementaires afin de les sensibiliser à la situation des femmes qui sont confrontées à des actes de violence.
Notre action au niveau législatif continuera d’influer l’élaboration et l’approbation des règlements d’application de cette loi et le début de sa mise en œuvre.
DÉCOUVRIR NOS PARTENAIRES
Centro De Estudios De La Mujer De Honduras
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Le Centro de Estudios de la Mujer de Honduras (CEM-H) est une organisation féministe qui promeut les études sur les femmes. Ce centre dispense également des formations aux femmes et s’efforce d’influencer les cadres juridiques et les politiques publiques au Honduras.

« Notre relation est fondée sur la collaboration et l’apprentissage mutuels, avec une répartition horizontale du pouvoir et le respect des connaissances de chaque organisation. »
« Les ateliers d’apprentissage d’Oxfam se sont avérés très utiles. Les informations sur la politique fiscale et les séminaires sur l’influence politique ont été particulièrement importants pour nous et nos alliés locaux. Nous avons mis en pratique tous ces enseignements pour aider les femmes avec lesquelles nous travaillons. »
Suyapa Martinez, Directrice, CEM-H
Il a commencé à travailler en partenariat avec Oxfam en 2010. Le CEM-H et Oxfam repèrent ensemble les domaines de travail possibles en matière de promotion et de défense des droits des femmes à différents niveaux. En s’appuyant sur la vaste expérience d’Oxfam en matière de travail d’influence et de sensibilisation, le CEM-H cherche à faire évoluer les politiques publiques et les cadres juridiques du pays. En outre, Oxfam lui procure un soutien financier et une assistance technique.
Au nombre de ses réalisations, il faut citer l’organisation d’une consultation sur le budget national, qui comprend désormais 21 rubriques consacrées aux femmes. Par ailleurs, la création de la Commission de suivi des enquêtes sur les morts violentes de femmes et les féminicides est la conséquence directe des efforts de plaidoyer déployés par le CEM-H et Oxfam.

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Centro De Estudios De La Mujer De Honduras
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SUYAPA MARTINEZ |
Le Centro de Estudios de la Mujer de Honduras (CEM-H) est une organisation féministe qui promeut les études sur les femmes. Ce centre dispense également des formations aux femmes et s’efforce d’influencer les cadres juridiques et les politiques publiques au Honduras.

« Notre relation est fondée sur la collaboration et l’apprentissage mutuels, avec une répartition horizontale du pouvoir et le respect des connaissances de chaque organisation. »
« Les ateliers d’apprentissage d’Oxfam se sont avérés très utiles. Les informations sur la politique fiscale et les séminaires sur l’influence politique ont été particulièrement importants pour nous et nos alliés locaux. Nous avons mis en pratique tous ces enseignements pour aider les femmes avec lesquelles nous travaillons. »
Suyapa Martinez
Director (CEM-H)
Il a commencé à travailler en partenariat avec Oxfam en 2010. Le CEM-H et Oxfam repèrent ensemble les domaines de travail possibles en matière de promotion et de défense des droits des femmes à différents niveaux. En s’appuyant sur la vaste expérience d’Oxfam en matière de travail d’influence et de sensibilisation, le CEM-H cherche à faire évoluer les politiques publiques et les cadres juridiques du pays. En outre, Oxfam lui procure un soutien financier et une assistance technique.
Au nombre de ses réalisations, il faut citer l’organisation d’une consultation sur le budget national, qui comprend désormais 21 rubriques consacrées aux femmes. Par ailleurs, la création de la Commission de suivi des enquêtes sur les morts violentes de femmes et les féminicides est la conséquence directe des efforts de plaidoyer déployés par le CEM-H et Oxfam.
SON ARGENT COMPTE
BRISER LES CHAÎNES

Lancée à l’occasion de la Journée internationale de la femme en mars 2024, la campagne mondiale d’Oxfam intitulée HerMoneyMatters (SonArgentCompte) a mis en exergue les déséquilibres structurels de l’économie mondiale. Son objectif était de promouvoir un avenir féministe dans lequel la justice de genre serait un point central de l’élaboration des politiques économiques.

Lancée à l’occasion de la Journée internationale de la femme en mars 2024, la campagne mondiale d’Oxfam intitulée HerMoneyMatters (SonArgentCompte) a mis en exergue les déséquilibres structurels de l’économie mondiale. Son objectif était de promouvoir un avenir féministe dans lequel la justice de genre serait un point central de l’élaboration des politiques économiques.
Au Liban, un groupe de réfugiées palestiniennes a pris son destin en main et a gagné en autonomie sur le plan économique. En dépit des défis incommensurables associés à leur nouveau départ dans la vie, elles ont réussi à trouver du travail grâce à l’art de la broderie. Leur histoire montre que les alternatives économiques féministes peuvent prospérer même dans les circonstances les plus difficiles. Au Sénégal, Oxfam a organisé un séminaire en ligne sur le financement féministe. Dans ce cas, la conversation a porté sur la valeur du travail de soins non rémunéré que les femmes effectuent au quotidien. Suscitant de nouvelles idées et stratégies, ce dialogue a inspiré les activistes et les décisionnaires politiques. En Afrique du Sud, la campagne a pris sa propre tournure, abordant des questions allant de l’égalité salariale à l’accès à l’éducation par le biais d’initiatives ciblées dans les réseaux sociaux.
Cette campagne s’est étendue jusque dans les plantations de caféiers à El Salvador, où Oxfam a mis en lumière l’histoire édifiante de María, responsable d’un groupe d’épargne au sein d’une coopérative de cueilleuses de café. María a encouragé les femmes de sa communauté à mettre leurs ressources en commun et à créer un filet de sécurité dans une région où l’instabilité économique est la norme. Grâce à ce groupe d’épargne, les femmes ont pu investir dans leurs activités et soutenir leurs familles.
Des personnes de plus de 15 pays ont partagé des messages sur les réseaux sociaux, relayant ainsi les témoignages apportés un peu partout dans le monde par des femmes qui reprennent en main leur avenir sur le plan économique. La campagne a fait bien plus que générer des « likes » et des « clics » sur les réseaux : elle a suscité une volonté collective de faire progresser les alternatives économiques féministes par la solidarité et le soutien mutuel.
SÉNÉGAL
UN JEU QUI CHANGE LA DONNE

Social Change Factory (SCF), partenaire d’Oxfam, a lancé au Sénégal un jeu éducatif intitulé Yaa Ma Gëna Xam (YMGX), qui signifie « Apprenons ensemble » en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal).

Social Change Factory (SCF), partenaire d’Oxfam, a lancé au Sénégal un jeu éducatif intitulé Yaa Ma Gëna Xam (YMGX), qui signifie « Apprenons ensemble » en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal).
Composé de cartes de jeu et également disponible sous forme d’application numérique, il a été conçu pour promouvoir le goût pour la culture et le sens de la citoyenneté chez les enfants et les jeunes. Ce jeu a été créé par des équipes travaillant avec de jeunes joueurs et aborde des thèmes tels que les droits, la santé, la géographie et l’histoire.
En 2023, Oxfam a aidé SCF à mettre au point une nouvelle version de YMGX, conçue pour être distribuée dans les écoles et axée sur les inégalités, la discrimination et les violences fondées sur le genre, ainsi que sur les vulnérabilités et les risques spécifiques au genre. L’objectif était de sensibiliser les jeunes (de 15 à 24 ans) et de promouvoir la justice de genre.
SCF a organisé un championnat pour les écoles dans six régions du pays : Dakar, Fatick, Ziguinchor, Kolda, Thiès et Tambacounda. Près de 7 500 élèves y ont participé. Ce championnat était conçu pour faire en sorte que les élèves apprécient à sa juste valeur le rôle des femmes dans l’histoire et la société africaines.
Par ailleurs, le Consortium Jeunesse Sénégal a créé un club YMGX à Guédiawaye (Dakar), destiné à accroître la sensibilisation à ces questions dans la tranche d’âge des 18-35 ans.
Au Niger, le jeu est distribué sous le nom de Wa Ye Wa (qui signifie « éveil » en haoussa). SCF étudie actuellement la possibilité de lancer le jeu dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.
MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD
FAVORISER L’AVÈNEMENT DE FUTURS FÉMINISTES

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est celle où l’on recense les plus grandes disparités entre les hommes et les femmes. Elle est aussi le théâtre de réactions particulièrement hostiles à l’égard des questions de genre. La stratégie d’Oxfam dans la région MENA consiste à soutenir les militant·es féministes et des droits humains, les organisations de défense des droits des femmes et les initiatives visant à faire progresser la justice de genre.

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est celle où l’on recense les plus grandes disparités entre les hommes et les femmes. Elle est aussi le théâtre de réactions particulièrement hostiles à l’égard des questions de genre. La stratégie d’Oxfam dans la région MENA consiste à soutenir les militant·es féministes et des droits humains, les organisations de défense des droits des femmes et les initiatives visant à faire progresser la justice de genre.
Pour y parvenir, Oxfam a créé des cercles féministes fermés, ou « SPARKs ». Il s’agit d’un programme féministe de mentorat et de formation pour discuter de sujets considérés comme tabous et établir des liens entre les générations, les pays et les intérêts afin de créer des mouvements de sensibilisation conjoints.
À travers une démarche participative féministe, ces cercles ont abordé des thèmes liés à l’identité, au genre et aux droits reproductifs et sexuels. Les participantes ont également évoqué des sujets qui n’étaient pas à l’ordre du jour, tels que la justice climatique, l’économie, les inégalités et l’austérité – le tout dans une perspective de genre. Le forum SPARKs offrait ainsi un milieu sûr aux militantes pour contrecarrer le rétrécissement de l’espace civique et les réactions hostiles à l’égard des questions de genre. Le programme de mentorat a permis à ces femmes de briser les carcans hiérarchiques traditionnels en matière de savoir et de partage.
Les partenaires et les activistes féministes ont représenté leur région lors de rencontres internationales, apportant un message fort de solidarité donnant la parole aux autochtones. Ainsi, des groupes féministes de la région MENA ont représenté la région au sein du groupe de travail sur les femmes et le genre de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques lors de la COP28, attirant l’attention du public sur la militarisation et les changements climatiques dans la région MENA. Oxfam a soutenu plusieurs bénéficiaires du programme de mentorat féministe pour qu’elles puissent assister au Forum social mondial organisé au Népal en février 2024 et fassent ainsi entendre les voix des jeunes féministes de la région MENA dans le monde entier.

ROGER BAKER
Comme marque de soutien à Oxfam, certaines personnes décident de travailler bénévolement dans l’une des 500 boutiques Oxfam réparties dans les villes du Royaume-Uni. Devenues synonymes de « magasins de bienfaisance », on y on trouve des articles d’occasion et des produits fabriqués selon des critères éthiques.
Dans la paisible bourgade anglaise d’Abingdon, cela fait 55 ans que Roger travaille comme bénévole à la boutique Oxfam. En 2024, le maire de la ville lui a remis un prix pour son dévouement exceptionnel.
Comme l’affirme Roger : « La boutique est un endroit très agréable. Je viens ici passer quelques heures presque tous les jours. C’est ma deuxième famille. Pourquoi est-ce que je fais du bénévolat ? J’aime me sentir utile ; je trouve cela très gratifiant ».
* Les fonds collectés dans le cadre de nos activités commerciales, soutenues par des bénévoles comme Roger, sont investis là où le besoin s’en fait le plus sentir dans nos projets menés aux quatre coins du monde. Cela peut notamment comprendre les initiatives sur les droits des femmes au Moyen-Orient, entre autres activités.
HADEEL QAZZAZ
MOZAMBIQUE
RÉDUCTION DE MOITIÉ DES AVORTEMENTS À RISQUE

Au Mozambique, Oxfam travaille depuis 2019 avec des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 10 à 24 ans, afin d’améliorer leur état de santé et leurs droits en matière de sexualité et de procréation – et les résultats sont remarquables.

Au Mozambique, Oxfam travaille depuis 2019 avec des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 10 à 24 ans, afin d’améliorer leur état de santé et leurs droits en matière de sexualité et de procréation – et les résultats sont remarquables.
La proportion d’avortements pratiqués dans des conditions dangereuses a amplement diminué au Mozambique, passant de 16 % en 2019 à 8 % en 2024. Désormais, 18 établissements de santé disposent d’un service dans lequel il est possible d’avorter en toute sécurité.
Amélioration de la santé et des droits des adolescentes et des jeunes femmes en matière de sexualité et de procréation dans des districts ciblés en Éthiopie, au Malawi, au Mozambique et en Zambie:


Le projet « Her Future Her Choice » (« Son avenir, son choix ») a sensibilisé l’opinion publique en faveur de la dépénalisation de l’avortement par le biais d’émissions à la radio, de pièces de théâtre communautaires, de conférences et de groupes de discussion. Dorénavant, une marche est organisée chaque année le 28 septembre pour commémorer la Journée internationale de l’avortement sans risque, déclarée en 2011 par le réseau Women’s Global Network for Reproductive Rights.
Ce projet a amélioré l’accès des adolescentes et des jeunes femmes aux services de santé sexuelle et reproductive. En conséquence, le nombre d’utilisatrices de ces services s’est accru. Environ 278 activistes, animateurs/trices et pair-éducateurs/trices ont reçu une formation sur les services relatifs à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation, ainsi que sur la sensibilisation aux violences fondées sur le genre.
Genita Julião, 24 ans, figure parmi les participantes à ce projet. Genita a été forcée de se marier à l’âge de 15 ans et, dans les années qui ont suivi, elle a donné naissance à quatre enfants. En 2023, Genita a participé à des séances de discussion, qui lui ont permis de se renseigner sur les méthodes de planification familiale, les mariages prématurés et les grossesses précoces. Maintenant qu’elle a un peu plus de temps pour elle, elle fait partie d’un groupe d’épargne et gère un petit commerce pour contribuer à subvenir aux besoins de sa famille.