JUSTICE CLIMATIQUE

« C’était comme l’explosion d’un volcan ou d’une bombe. La terre s’est soulevée et nous est tombée dessus comme du sable. »

JUSTICE CLIMATIQUE

« C’était comme l’explosion d’un volcan ou d’une bombe. La terre s’est soulevée et nous est tombée dessus comme du sable. »

« Avant, nous avions de la nourriture, du cacao et des noix de coco. Mais lorsque nos maisons ont été emportées par la boue, nous nous sommes retrouvés dans une situation dramatique. En plus, il est devenu difficile de pêcher des poissons, car le glissement de terrain a détruit leur habitat. »
- Roy Peter
La crise climatique favorise l’apparition de cyclones tropicaux qui, à leur tour, provoquent des pluies diluviennes et des inondations, entraînant l’érosion des sols. C’est ce qui a provoqué un gigantesque glissement de terrain dans le village de Molpoe au Vanuatu.
Les effets à long terme de la crise climatique entraînent des pertes et des préjudices considérables dans les pays et les communautés qui sont particulièrement exposés aux catastrophes. Paradoxalement, ce sont les personnes les moins responsables du changement climatique qui sont les plus touchées par ses effets.
Oxfam plaide pour que les riches pollueurs paient leur juste part dans ce phénomène.
NOTRE TRAVAIL
Une action climatique menée par les groupes les plus touchés

NOTRE TRAVAIL
Une action climatique menée par les groupes les plus touchés
La crise climatique n’est pas seulement une question d’environnement. C’est avant tout une question d’inégalités et d’injustice. Chez Oxfam, nous avons été à l’avant-garde de cette nouvelle bataille, en montrant que les inégalités sont au cœur même de « l’injustice climatique ».

La crise climatique n’est pas seulement une question d’environnement. C’est avant tout une question d’inégalités et d’injustice. Chez Oxfam, nous avons été à l’avant-garde de cette nouvelle bataille, en montrant que les inégalités sont au cœur même de « l’injustice climatique ».
Les pays et les individus les plus riches, tout comme les plus grandes entreprises, portent la plus lourde responsabilité dans les dommages causés par les changements climatiques, tandis que les personnes vivant dans l’extrême pauvreté, qui ont le moins contribué à la situation actuelle, continuent d’en faire les frais plus que quiconque.
Notre rôle a évolué, non seulement pour mettre en évidence les responsables de la crise, mais aussi pour dénoncer les fausses solutions offertes par le « capitalisme vert ». Loin d’être durable, ce courant supposément écologique repose sur le modèle économique classique, qui prône l’extraction illimitée des ressources pour alimenter une croissance économique effrénée. Lourd de conséquences pour notre environnement, ce modèle aggravera aussi les inégalités.
Outre les nombreux exemples de soutien localisé et de succès sur le terrain obtenus aux côtés de nos partenaires, notre réussite la plus marquante à l’échelle mondiale pour la période 2023-2024 a été le lancement de notre rapport intitulé Égalité climatique : une planète pour les 99 %. Publié en amont de la COP28, ce rapport a mis en lumière le lien entre la crise climatique et celle des inégalités. Il a ainsi révélé une triste réalité : en 2019, les 1 % les plus riches ont généré autant d’émissions de carbone que les deux tiers les plus pauvres de l’humanité.
En 2019, les 1 % les plus riches ont généré autant d’émissions de carbone que les deux tiers les plus pauvres de l’humanité
Ce rapport a été largement médiatisé dans le monde entier, notamment par le quotidien britannique The Guardian, qui s’en est servi pour diffuser une série d’articles pendant toute une semaine, sur le thème « The Great Carbon Divide ». Plus de trois millions de personnes ont réagi à cette série d’articles du Guardian, la classant parmi les contenus les plus lus de l’année 2023.
En marge de ce rapport, nous avons lancé la campagne Taxons les pollueurs riches, qui a été très bien accueillie par le public dans le monde entier. Nous avons également contribué à la création, lors de la COP28, d’un fonds destiné à dédommager les pays pauvres pour les pertes qu’ils subissent à cause des changements climatiques, ce qui constitue une avancée spectaculaire dans notre lutte pour la justice climatique.
Nous avons également contribué à la création, lors de la COP28, d’un fonds destiné à dédommager les pays pauvres pour les pertes qu’ils subissent à cause des changements climatiques, ce qui constitue une avancée spectaculaire dans notre lutte pour la justice climatique


Les plus grands défis auxquels nous avons été confrontés pendant cette période ont été les crises complexes qui sévissent dans plusieurs parties du monde, touchant à la santé de la population, aux conflits, à l’alimentation et aux changements climatiques. Avec la montée des tensions géopolitiques et la flambée de l’inflation à l’échelle mondiale, il n’a pas été aisé de mobiliser l’opinion publique en faveur de la justice et de l’égalité climatique.
Les plus grands défis auxquels nous avons été confrontés pendant cette période ont été les crises complexes qui sévissent dans plusieurs parties du monde, touchant à la santé de la population, aux conflits, à l’alimentation et aux changements climatiques. Avec la montée des tensions géopolitiques et la flambée de l’inflation à l’échelle mondiale, il n’a pas été aisé de mobiliser l’opinion publique en faveur de la justice et de l’égalité climatique.

Mais nous avons appris qu’il est important de faire le lien entre tous ces enjeux cruciaux et de s’attaquer à leurs causes profondes. Nous avons aussi appris que la lutte contre les inégalités et la construction d’un monde plus égalitaire et plus durable sont indispensables pour résoudre la crise climatique et d’autres problèmes de grande ampleur.
Nous n’aurons de cesse de dénoncer les fausses solutions qui prônent une croissance et une consommation sans frein, car elles sèment la destruction sur notre planète et font payer un lourd tribut à la population, en particulier aux deux tiers les plus pauvres de l’humanité. Nous allons continuer à exiger des solutions véritablement porteuses de transformation, susceptibles de favoriser l’avènement d’un monde plus égalitaire et plus durable.
Nous allons continuer à exiger des solutions véritablement porteuses de transformation, susceptibles de favoriser l’avènement d’un monde plus égalitaire et plus durable
Nous avons travaillé avec
364 360
personnes
Parmi celles-ci figuraient:
201 000
femmes et filles
88 900
jeunes
1 852
personnes handicapées





NOTRE TRAVAIL AU NIVEAU MONDIAL
AFRIQUE DU SUD, COLOMBIE, ÉTATS-UNIS
« HOLD THE LINE »

Les communautés qui se trouvent en première ligne face aux activités des industries pétrolière et minière, et en particulier les militant·es, s’exposent à des risques et font l’objet de menaces pour avoir osé protester. En 2023, Oxfam a produit un documentaire, intitulé Hold the Line, qui retrace au fil d’un récit unique les histoires parallèles de militant·es d’Afrique du Sud, de Colombie et de Louisiane.

Les communautés qui se trouvent en première ligne face aux activités des industries pétrolière et minière, et en particulier les militant·es, s’exposent à des risques et font l’objet de menaces pour avoir osé protester. En 2023, Oxfam a produit un documentaire, intitulé Hold the Line, qui retrace au fil d’un récit unique les histoires parallèles de militant·es d’Afrique du Sud, de Colombie et de Louisiane.
Nous avons cherché à établir des partenariats avec des organisations de première ligne qui prônent la justice climatique, ainsi qu’avec des réseaux de communication et de journalistes. Le documentaire a été produit avec les partenaires Earthrights International, Creatives for Climate et le Festival africain du film sur les droits de l’homme. Notre objectif était d’amplifier les messages des défenseur·es des droits humains et de l’environnement et de plaider pour leur protection auprès des entreprises privées et des missions diplomatiques.
Après sa diffusion en avant-première au Festival africain du film sur les droits de l’homme au Cap en novembre 2023, Hold the Line a été projeté en différents endroits en Colombie, aux Pays-Bas et aux États-Unis. Au Chili, nous l’avons présenté lors des événements parallèles de la COP 3 sur l’accord d’Escazú, donnant la parole aux femmes de l’Amazonie qui demandent que leurs efforts pour la défense de l’environnement soient reconnus, protégés et promus.
Nous constatons actuellement tout l’intérêt de collaborer avec le secteur de la création audiovisuelle et élargissons notre champ de travail au-delà de nos partenariats habituels avec la société civile. Nous avons observé que les espaces créatifs étaient intéressants pour faire passer des messages sur le climat et les droits humains et nous cherchons à donner à l’industrie de la création les outils nécessaires pour partager nos histoires et influencer les discours dominants, qui sont souvent trompeurs, sur les défenseur·es des droits.
CAMBODGE, LAOS, VIETNAM, THAÏLANDE
L’INNOVATION AU SERVICE DE LA RÉSILIENCE

Dans la région du Bas Mékong, en Asie du Sud-Est, une initiative menée par Oxfam a encouragé des activités durables telles que l’aquaponie, un système dans lequel les déjections des poissons d’élevage sont utilisées comme source de nutriments pour les plantes hydroponiques, qui à leur tour purifient l’eau.

Dans la région du Bas Mékong, en Asie du Sud-Est, une initiative menée par Oxfam a encouragé des activités durables telles que l’aquaponie, un système dans lequel les déjections des poissons d’élevage sont utilisées comme source de nutriments pour les plantes hydroponiques, qui à leur tour purifient l’eau.
Ce projet lancé en 2022 pour une durée de trois ans, est un moteur de changement pour les communautés riveraines, en particulier pour les femmes, les peuples autochtones et les personnes handicapées. Cette initiative leur permet d’atténuer les effets de la crise climatique en utilisant des solutions innovantes qui s’appuient sur les connaissances écologiques traditionnelles. Le projet a donné lieu à l’élaboration de plans inclusifs de gestion des catastrophes et d’adaptation climatique, avec le soutien actif des autorités locales et un meilleur accès aux données hydriques et météorologiques de base.
Oxfam s’est également efforcée de prendre en compte les inégalités sociales et de genre lors de l’élaboration de solutions d’adaptation aux changements climatiques. Une étude pilote menée dans la province de Kratié, au nord-est du Cambodge, a permis aux femmes et aux groupes marginalisés d’améliorer leur production alimentaire, tout en abordant des problématiques sociales telles que la charge de travail et les revenus.
« Grâce à l’aquaponie, je n’ai plus besoin d’utiliser d’engrais. Avant, je devais transporter de l’eau sur mon dos pour arroser mes légumes, et il fallait tout labourer et désherber à la main. C’était vraiment éreintant »
Sare, agricultrice et participante




« Grâce à l’aquaponie, je n’ai plus besoin d’utiliser d’engrais. Avant, je devais transporter de l’eau sur mon dos pour arroser mes légumes, et il fallait tout labourer et désherber à la main. C’était vraiment éreintant »
Sare, agricultrice et participante
Sokhaeun, une participante au projet, peut désormais récolter des légumes tout au long de l’année. Elle vend le produit de ses récoltes au sein même de la communauté et procure des aliments sains à sa famille. Sare, une autre agricultrice, explique : « Grâce à l’aquaponie, je n’ai plus besoin d’utiliser d’engrais. Avant, je devais transporter de l’eau sur mon dos pour arroser mes légumes, et il fallait tout labourer et désherber à la main. C’était vraiment éreintant ».
En intégrant les connaissances écologiques traditionnelles et les méthodes durables de gestion des ressources, le projet a favorisé des prises de décision inclusives. Les autorités locales harmonisent désormais les initiatives communautaires avec les processus de planification officiels, gage de soutien dans la durée et de résilience.
DÉCOUVRIR NOS PARTENAIRES
Northeastern Rural Development
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Northeastern Rural Development (NRD) travaille en partenariat avec Oxfam depuis 2013. Ensemble, nous nous faisons l’écho des intérêts des femmes, des jeunes et des groupes minoritaires qui vivent sur les berges du Mékong dans la province de Kratié.

« Oxfam et NRD ont un objectif commun : porter la voix des communautés, en particulier celle des groupes les plus vulnérables. Je suis fier de notre projet pour l’inclusion, parce qu’il confère aux femmes suffisamment de confiance en elles pour défendre leur communauté et les ressources naturelles dont elles dépendent. Des centaines de femmes osent désormais présenter leurs revendications au gouvernement et ont le courage de poser des questions sur l’impact des nouvelles infrastructures prévues. »
Sovann Sam
Directeur général
En collaboration avec Rivers Coalition in Cambodia, NRD a participé activement aux campagnes de sensibilisation et de plaidoyer contre les grands barrages projetés sur le cours principal du Mékong. Ces barrages risquent en effet d’avoir un impact non négligeable sur le fleuve, en particulier sur les zones de pêche. NRD continue à autonomiser les communautés qui vivent de la pêche et celles situées en aval, en leur offrant une tribune d’expression où faire valoir leurs préoccupations et échanger leurs expériences.
Par ailleurs, NRD et Oxfam se sont engagées à renforcer la résilience des agriculteurs/trices dans le district de Sambo. Elles proposent des formations sur les méthodes d’agriculture intelligente face aux changements climatiques, telles que l’aquaponie, et travaillent avec les autorités locales sur des initiatives de réduction des risques de catastrophes et de préparation aux catastrophes.

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Northeastern Rural Development
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SOVANN SAM |
Northeastern Rural Development (NRD) travaille en partenariat avec Oxfam depuis 2013. Ensemble, nous nous faisons l’écho des intérêts des femmes, des jeunes et des groupes minoritaires qui vivent sur les berges du Mékong dans la province de Kratié.

« Oxfam et NRD ont un objectif commun : porter la voix des communautés, en particulier celle des groupes les plus vulnérables. Je suis fier de notre projet pour l’inclusion, parce qu’il confère aux femmes suffisamment de confiance en elles pour défendre leur communauté et les ressources naturelles dont elles dépendent. Des centaines de femmes osent désormais présenter leurs revendications au gouvernement et ont le courage de poser des questions sur l’impact des nouvelles infrastructures prévues. »
Sovann Sam
Directeur général
En collaboration avec Rivers Coalition in Cambodia, NRD a participé activement aux campagnes de sensibilisation et de plaidoyer contre les grands barrages projetés sur le cours principal du Mékong. Ces barrages risquent en effet d’avoir un impact non négligeable sur le fleuve, en particulier sur les zones de pêche. NRD continue à autonomiser les communautés qui vivent de la pêche et celles situées en aval, en leur offrant une tribune d’expression où faire valoir leurs préoccupations et échanger leurs expériences.
Par ailleurs, NRD et Oxfam se sont engagées à renforcer la résilience des agriculteurs/trices dans le district de Sambo. Elles proposent des formations sur les méthodes d’agriculture intelligente face aux changements climatiques, telles que l’aquaponie, et travaillent avec les autorités locales sur des initiatives de réduction des risques de catastrophes et de préparation aux catastrophes.
EL SALVADOR
LES JEUNES DÉFENSEUR·ES DE L’ENVIRONNEMENT S’EXPRIMENT

Au Salvador, il n’existe pas de cadre juridique pour protéger les jeunes défenseur·es de l’environnement. Dans ce pays, les politiques répressives se succèdent, entraînant la criminalisation des activistes, couplées à une réticence à ratifier l’accord d’Escazú.

Au Salvador, il n’existe pas de cadre juridique pour protéger les jeunes défenseur·es de l’environnement. Dans ce pays, les politiques répressives se succèdent, entraînant la criminalisation des activistes, couplées à une réticence à ratifier l’accord d’Escazú.
Depuis 2022, Oxfam mène un projet avec des partenaires à El Salvador, incitant les jeunes qui vivent en milieu rural à s’impliquer pour la cause environnementale. Le projet vise à former 708 femmes et jeunes autochtones à la défense de l’environnement.
Par le biais de procédés tels que le journalisme environnemental, il renforce la connaissance des droits et des outils juridiques, de sorte que les femmes et les jeunes puissent exercer un meilleur plaidoyer sur des enjeux tels que le droit à la terre, à l’eau et à l’alimentation.
Jusqu’à présent, ce projet a permis à 529 participant·es et collectifs d’être reconnus en tant que défenseur·es de l’environnement dans les instances nationales de plaidoyer.
Jeune militante originaire d’une communauté rurale, Karen Ascensio a participé au Forum UE-ONG sur les droits de l’homme de 2023, à Bruxelles. Réunissant plus de 200 personnes venues de tous horizons, ce forum a débouché sur une série de recommandations orientées vers l’action à l’intention de l’UE, des États membres, de la société civile et des jeunes défenseur·es des droits humains. Dorénavant, ces recommandations constituent le socle du travail de plaidoyer local mené par Karen et son collectif.
Ce projet a été l’occasion pour nous de découvrir des méthodologies innovantes pour mobiliser les jeunes, et de faire évoluer les campagnes traditionnelles pour passer à des initiatives reposant à la fois sur la créativité et sur l’action. Par exemple, le réseau des jeunes défenseur·es de l’environnement a lancé sa propre chaîne TikTok pour dialoguer avec d’autres jeunes. Nous avons également appris l’importance de revoir constamment nos plans d’action et de nous coordonner avec d’autres acteurs afin de construire un écosystème sûr pour les jeunes activistes.
COP28
TAXONS LES RICHES POLLUEURS !

En juillet 2023, Oxfam a collaboré avec d’éminent·es militant·es pour le climat pour lancer la campagne mondiale Taxons les pollueurs riches. Cette campagne avait pour but de demander des comptes aux plus gros pollueurs (c’est-à-dire les individus et les pays les plus riches, en passant par les plus grandes entreprises) au vu de leur responsabilité dans l’accélération de la crise climatique.

En juillet 2023, Oxfam a collaboré avec d’éminent·es militant·es pour le climat pour lancer la campagne mondiale Taxons les pollueurs riches. Cette campagne avait pour but de demander des comptes aux plus gros pollueurs (c’est-à-dire les individus et les pays les plus riches, en passant par les plus grandes entreprises) au vu de leur responsabilité dans l’accélération de la crise climatique.
La campagne a été conçue et menée conjointement par quatre jeunes activistes de premier plan, originaires des Fidji, des Philippines, du Pérou et de l’Ouganda. Grâce à leur dynamisme et leur capacité de leadership, la campagne a pu progresser et attirer l’attention des citoyen·nes du monde entier.
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En septembre 2023, nous avons rejoint plus de 75 000 activistes pour le climat dans les rues de New York avant l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) et le Sommet sur l’ambition climatique, qui devaient réunir des chef·fes d’État et de gouvernement du monde entier. Oxfam a en outre soutenu les mobilisations pour le climat qui se sont tenues dans toute l’Europe. Deux de nos activistes ont rejoint l’équipe d’Oxfam à l’AGNU et participé à la mobilisation pour le climat et aux événements organisés à l’ONU.
Notre campagne s’est poursuivie jusqu’à la COP28 en décembre 2023 et s’est étendue au monde entier en septembre 2024. Bien que l’issue globale de la COP28 laisse largement à désirer, les dirigeant·es des pays du monde n’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur une élimination rapide et contrôlée des combustibles fossiles, il convient de souligner deux réussites notables auxquelles nous avons contribué : la mise en place d’un fonds permettant de faire face aux pertes et préjudices et la création d’un groupe de travail international sur les moyens d’instaurer des taxes de solidarité pour financer l’action climatique. À l’occasion de la COP28, nous avons également remis une pétition mondiale, qui constituait une étape importante de notre campagne.
Nous avons intégré dans la campagne notre rapport sur l’égalité climatique paru en novembre 2023, qui a obtenu près de 5 000 mentions dans les médias (couverture par les journaux, la radio, etc.) et une attention particulière sur les réseaux sociaux. Entre le 1er juillet et le 13 décembre 2023, nous avons obtenu 2 740 mentions pour #TaxonsLesPollueursRiches et 16 700 réactions sur les réseaux sociaux.

MARINEL UBALDO
Marinel Ubaldo s’est lancée dans le militantisme pour le climat après avoir subi de plein fouet les effets du typhon Haiyan en 2013. Marinel a organisé la première grève pour le climat dans son pays. Elle milite pour l’interdiction des plastiques à usage unique, la réduction des émissions de CO2 et la hausse des investissements dans les énergies renouvelables. En 2023, Marinel a collaboré avec d’autres activistes climatiques et Oxfam à l’approche de la COP28.
Elle déclare : « Je ne peux tout simplement pas accepter que mes concitoyens philippins meurent à cause d’un phénomène – la crise climatique – que nous n’avons même pas provoqué. Mon ambition, c’est de créer un environnement dans lequel les générations futures pourront grandir et vivre leur vie, et pas seulement survivre à des typhons ou à d’autres catastrophes du même acabit. J’ai vécu cela et je ne voudrais pas que mes enfants en fassent eux aussi les frais ».
« … En ce qui me concerne, je pense toujours aux problèmes que les gens de mon village endurent lorsqu’une catastrophe se présente, parce qu’ils n’ont pas les moyens de construire des maisons solides capables de résister à des phénomènes météorologiques extrêmes. Quand une catastrophe survient, nous sommes en première ligne une fois sur deux. Nous subissons tout le poids de la crise climatique provoquée par ces pollueurs, qui ne daignent même pas nous aider à y survivre. »