ACTION HUMANITAIRE

« À présent, nous mélangeons l’eau salée à de l’eau potable pour en atténuer le goût et permettre à nos enfants de la boire. »

ACTION HUMANITAIRE

« À présent, nous mélangeons l’eau salée à de l’eau potable pour en atténuer le goût et permettre à nos enfants de la boire. »

Ça fait deux jours que mes enfants n’ont pas dîné. Il n’y a pas assez de pain pour tout le monde, ni assez d’eau.
Les enfants ont très peur. Ils se bouchent les oreilles dès qu’il y a une explosion. À chaque frappe, ils se réfugient tous dans mes bras. Quel crime ont commis ces enfants innocents ? Les gens veulent la paix et la sécurité. »
- Rana
Dans le nord de Gaza, des milliers de familles souffrent de malnutrition en raison des restrictions imposées par Israël. Les produits de première nécessité tels que les légumes, les fruits et les médicaments font cruellement défaut. La menace de la famine est bien réelle. Les enfants, les femmes et les malades sont particulièrement vulnérables. C’est notamment le cas des enfants de Rana*.
Des millions de personnes dans le monde doivent endurer des conflits et des catastrophes, et en subissent les conséquences. Avec nos organisations partenaires, nous aidons les communautés à survivre et à retrouver leurs moyens de subsistance.
*Nous avons parlé à Rana en novembre 2023, ses propos reflètent donc la situation à l’époque.
NOTRE TRAVAIL
Travailler avec les communautés pour faire face aux crises

NOTRE TRAVAIL
Travailler avec les communautés pour faire face aux crises
L’année a été marquée par une aggravation terrible de la situation à Gaza et par la recrudescence des crises humanitaires et des conflits au Myanmar, au Soudan, en Syrie et au Yémen. De nouvelles situations d’urgence, dues à des phénomènes météorologiques extrêmes et à l’instabilité économique et politique, se sont déclarées en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest.

L’année a été marquée par une aggravation terrible de la situation à Gaza et par la recrudescence des crises humanitaires et des conflits au Myanmar, au Soudan, en Syrie et au Yémen. De nouvelles situations d’urgence, dues à des phénomènes météorologiques extrêmes et à l’instabilité économique et politique, se sont déclarées en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest.
Dans un monde en pleine tourmente, Oxfam maintient son engagement auprès des personnes qui sont confrontées à des crises humanitaires. Nous mettons tout en œuvre pour améliorer la fourniture de l’aide et la responsabilité dans ce domaine, ainsi que pour transformer le système en transférant le pouvoir aux partenaires et aux communautés sur le terrain. Ensemble, nous aidons la population à se préparer aux crises, à y survivre et à s’en remettre, ainsi qu’à établir des communautés plus sûres et plus résilientes.
Oxfam s’adapte aux nouveaux défis et aux tendances mondiales en renforçant des innovations techniques telles que le Tracker des perceptions communautaires, les transferts monétaires de groupe et les meilleures pratiques en matière d’assainissement. Nos interventions sont centrées sur les personnes : nous écoutons et nous nous adaptons. Cela nous permet d’établir des modèles et d’apprendre des partenariats alternatifs avec des acteurs locaux, comme au Bangladesh, à Porto Rico, en Ouganda et en Ukraine. Notre engagement en faveur des principes féministes permet d’améliorer l’action humanitaire, de la rendre plus sûre et davantage ancrée dans ces principes.
En 2023-2024 Oxfam a soutenu des acteurs locaux pour qu’ils influencent les discussions dans des instances majeures, tels que le Forum mondial sur les réfugiés et le Forum humanitaire européen. Nous avons également attiré l’attention sur des crises négligées, telles que la sécheresse persistante en Afrique de l’Est et la détérioration de la situation en Syrie et au Yémen.
Oxfam est venue en aide à 12 millions de personnes lors de catastrophes humanitaires – une véritable prouesse, à l’aune des problèmes mondiaux actuels. Une autre tendance positive qui s’est maintenue en 2023-2024 est l’augmentation du financement accordé par Oxfam aux acteurs locaux de l’aide humanitaire.
Part des fonds d’Oxfam destinés à l’aide humanitaire transférés à des ONG ou OSC locales ou nationales
Note méthodologique: les chiffes ci-dessus sont approximatifs. Ils sont tirés de la collecte de donées réalisée d'une année sur l'autre auprès des affiliés Oxfam, dont les systèmes de données contiennent environ 90% des informations relatives à nos dépenses dans les pays, les régions et les affiliés Oxfam.
Le travail de plaidoyer d’Oxfam sur la situation à Gaza a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice. Aux côtés de nos partenaires, nous avons mené une campagne percutante en faveur du cessez-le-feu, baptisée #CeasefireNOW, et créé des contenus en plusieurs langues.
Dans un monde en pleine tourmente, Oxfam maintient son engagement auprès des personnes qui sont confrontées à des crises humanitaires. Nous mettons tout en œuvre pour améliorer la fourniture de l’aide et la responsabilité dans ce domaine, ainsi que pour transformer le système en transférant le pouvoir aux partenaires et aux communautés sur le terrain. Ensemble, nous aidons la population à se préparer aux crises, à y survivre et à s’en remettre, ainsi qu’à établir des communautés plus sûres et plus résilientes.
Oxfam s’adapte aux nouveaux défis et aux tendances mondiales en renforçant des innovations techniques telles que le Tracker des perceptions communautaires, les transferts monétaires de groupe et les meilleures pratiques en matière d’assainissement. Nos interventions sont centrées sur les personnes : nous écoutons et nous nous adaptons. Cela nous permet d’établir des modèles et d’apprendre des partenariats alternatifs avec des acteurs locaux, comme au Bangladesh, à Porto Rico, en Ouganda et en Ukraine. Notre engagement en faveur des principes féministes permet d’améliorer l’action humanitaire, de la rendre plus sûre et davantage ancrée dans ces principes.
En 2023-2024 Oxfam a soutenu des acteurs locaux pour qu’ils influencent les discussions dans des instances majeures, tels que le Forum mondial sur les réfugiés et le Forum humanitaire européen. Nous avons également attiré l’attention sur des crises négligées, telles que la sécheresse persistante en Afrique de l’Est et la détérioration de la situation en Syrie et au Yémen.
Oxfam est venue en aide à 12 millions de personnes lors de catastrophes humanitaires – une véritable prouesse, à l’aune des problèmes mondiaux actuels. Une autre tendance positive qui s’est maintenue en 2023-2024 est l’augmentation du financement accordé par Oxfam aux acteurs locaux de l’aide humanitaire.
Part des fonds d’Oxfam destinés à l’aide humanitaire transférés à des ONG ou OSC locales ou nationales
Note méthodologique: les chiffes ci-dessus sont approximatifs. Ils sont tirés de la collecte de donées réalisée d'une année sur l'autre auprès des affiliés Oxfam, dont les systèmes de données contiennent environ 90% des informations relatives à nos dépenses dans les pays, les régions et les affiliés Oxfam.
Le travail de plaidoyer d’Oxfam sur la situation à Gaza a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice. Aux côtés de nos partenaires, nous avons mené une campagne percutante en faveur du cessez-le-feu, baptisée #CeasefireNOW, et créé des contenus en plusieurs langues.


Nous continuons d’attirer l’attention du public sur l’impact des tactiques israéliennes de privation de nourriture, des déplacements forcés, des atteintes aux systèmes de santé, d’aide humanitaire et d’approvisionnement en eau, entre autres entraves imposées par le siège de Gaza, tout en appelant à prendre des mesures de toute urgence et les dispositions diplomatiques nécessaires à l’instauration d’un cessez-le-feu.
Nous continuons d’attirer l’attention du public sur l’impact des tactiques israéliennes de privation de nourriture, des déplacements forcés, des atteintes aux systèmes de santé, d’aide humanitaire et d’approvisionnement en eau, entre autres entraves imposées par le siège de Gaza, tout en appelant à prendre des mesures de toute urgence et les dispositions diplomatiques nécessaires à l’instauration d’un cessez-le-feu.

Dans le monde d’aujourd’hui, les besoins humanitaires sont affectés par les menaces conjuguées des changements climatiques, des conflits, de l’instabilité politique, du rétrécissement de l’espace civique et de l’érosion du droit international. Dans la sphère politique, on constate un déclin de l’attention accordée aux personnes touchées par les crises, allant de pair avec des moyens de plus en plus limitées.
Oxfam continue d’œuvrer et de plaider en faveur d’un système qui encourage la communauté internationale à s’investir davantage pour aider les personnes dont les moyens de subsistance et la vie même sont menacés.
Nous avons travaillé avec
12,03M
de personnes
Parmi celles-ci figuraient:
6M
de femmes et de filles
3,45M
de jeunes
754 000
personnes handicapées
8,15M
de personnes ayant bénéficié de services d’approvisionnement en eau potable, d’assainissement et d’hygiène
> 1.76M
de personnes ayant bénéficié d’un soutien pour reconstituer leurs moyens de subsistance
1,15M
de personnes ayant bénéficié de services de protection





Certification
Oxfam International est certifiée depuis 2018 pour son mandat humanitaire par l'organisme d'audit indépendant Humanitarian Quality Assurance Initiative (HQAI), conformément à la Norme humanitaire fondamentale (CHS) de qualité et de redevabilité. Notre certification démontre objectivement que nous respectons les exigences de la CHS. Cela signifie que nous plaçons les populations touchées au cœur de nos programmes, que nous intégrons leurs commentaires et opinions dans notre travail et que nous créons des programmes basés sur les besoins des personnes. Le processus de certification a été très utile, car il s'appuie sur notre culture d'apprentissage et d'amélioration continue dans notre façon de relever les défis. Nous comprenons désormais mieux les points forts et l'efficacité de nos systèmes, politiques et pratiques, ainsi que les domaines à améliorer. Vous pouvez accéder au résumé de notre rapport d'audit ici.
NOTRE TRAVAIL AU NIVEAU MONDIAL
TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ (TPO)
L’OFFENSIVE MILITAIRE D’ISRAËL SUR GAZA

L’offensive militaire d’Israël sur Gaza, en réponse aux attaques perpétrées par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023 constitue le déferlement de violence à l’encontre de la population palestinienne le plus intense de toute l’histoire de l’occupation du territoire palestinien par Israël, commencée il y a 57 ans.

L’offensive militaire d’Israël sur Gaza, en réponse aux attaques perpétrées par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023 constitue le déferlement de violence à l’encontre de la population palestinienne le plus intense de toute l’histoire de l’occupation du territoire palestinien par Israël, commencée il y a 57 ans.
Oxfam, et 20 organisations partenaires, ont aidé des centaines de milliers de personnes en leur donnant de l’argent, de la nourriture et des produits de première nécessité, en rétablissant l’approvisionnement en eau et l’assainissement et en protégeant les personnes les plus menacées. Par ailleurs, Oxfam contribue aux campagnes menées à l’échelle mondiale en faveur d’un cessez-le-feu permanent et d’un accès humanitaire sans entrave au territoire.
Six mois après le début de l’offensive d’Israël contre Gaza, la situation humanitaire était catastrophique. Avant octobre 2023, 80 % de la population de Gaza dépendait déjà de l’aide humanitaire sous une forme ou une autre et la population devait composer avec de sévères restrictions. Six mois plus tard, près de 2 millions de personnes étaient piégées à l’intérieur de Gaza, en proie aux bombardements, à la faim, aux déplacements forcés continuels et à une angoisse permanente.
La tâche qu’Oxfam avait devant elle pour mettre en place une intervention humanitaire sûre et à grande échelle était colossale. En effet, Israël a délibérément et systématiquement bloqué ou sapé l’action humanitaire internationale dans la bande de Gaza.
En fin de compte, le gouvernement israélien est le premier responsable de l’échec des tentatives internationales de répondre à la crise qui secoue Gaza. Il manque à ses obligations légales envers le peuple dont il occupe la terre. De plus, il enfreint l’une des principales exigences de la Cour internationale de justice (CIJ), à savoir l’augmentation de l’aide humanitaire, compte tenu du risque de génocide à Gaza.
Oxfam et ses partenaires sont déterminés à venir en aide à la population de Gaza, mais il est impératif d’obtenir sans délai un cessez-le-feu permanent pour mettre un terme au bain de sang, fournir l’aide humanitaire nécessaire et préserver les infrastructures publiques encore en place, telles que les écoles, les hôpitaux, les réseaux d’adduction d’eau et les installations sanitaires. En l’absence de cessez-le-feu, le personnel humanitaire ne peut travailler en toute sécurité et contribuer à protéger la population civile. Oxfam continue de mener des campagnes en faveur d’un cessez-le-feu permanent et d’un accès humanitaire sans entrave au niveau mondial.
*Les chiffes indiqués ici sont tirés de notre premier rapport de redevabilité semestriel, publié le 13 mai 2024.
*Mise à jour: depuis lors, nous avons publié rapport de redevabilité annuel, qui présente des chiffres plus élevés concernant le nombre de personnes soutenues.
* Remarque : l'addition des chiffres correspondant aux différentes zones ne représente pas le nombre total des bénéficiaires de l'aide, étant donné que nous fournissons parfois plusiers types d'aide aux mêmes personnes.
DÉCOUVRIR NOS PARTENAIRES
Palestinian Environmental Friends
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Depuis 2009, l’organisation Palestinian Environmental Friends (PEF) s’attelle à résoudre les problèmes environnementaux qui touchent Gaza, en se concentrant sur les solutions durables en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH).

« Notre relation avec Oxfam repose sur une base de confiance mutuelle et de valeurs partagées. Dès le départ, Oxfam a investi dans notre développement, nous aidant à acquérir les capacités et la résilience nécessaires pour relever des défis complexes et obtenir des résultats probants. « Aujourd’hui, nous continuons à travailler au coude-à-coude, en tirant parti de nos atouts communs pour venir en aide aux personnes dans le besoin et aux communautés vulnérables que nous desservons. Nous envisageons d’approfondir encore notre partenariat dans un futur proche, afin non seulement de répondre aux besoins immédiats de la population mais aussi d’investir dans des solutions durables pour un avenir plus prospère et plus stable à Gaza. Aux côtés d’Oxfam en tant qu’alliée stratégique, notre organisation est convaincue qu’elle continuera à contribuer à un changement durable et à donner espoir aux générations à venir. »
PEF travaille depuis lors avec Oxfam pour fournir de l’eau potable, améliorer les infrastructures sanitaires et promouvoir la sensibilisation aux questions environnementales au sein des communautés locales. Ensemble, nous avons travaillé à la fois sur des programmes d’intervention d’urgence et sur des projets de développement à long terme, qui ont eu un impact concret dans la région.
Depuis le déclenchement de la crise actuelle le 7 octobre 2023, Oxfam et PEF ont répondu aux besoins urgents d’une partie de la population déplacée dans le sud de Gaza. Cette aide a notamment consisté à installer cinq unités de dessalement fonctionnant à l’énergie solaire pour obtenir de l’eau potable, et à distribuer des colis alimentaires, des kits d’hygiène et des produits non alimentaires, notamment des articles de literie essentiels.

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Palestinian Environmental Friends
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MOHAMMAD AL NAIRAB |
Depuis 2009, l’organisation Palestinian Environmental Friends (PEF) s’attelle à résoudre les problèmes environnementaux qui touchent Gaza, en se concentrant sur les solutions durables en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH).

« Notre relation avec Oxfam repose sur une base de confiance mutuelle et de valeurs partagées. Dès le départ, Oxfam a investi dans notre développement, nous aidant à acquérir les capacités et la résilience nécessaires pour relever des défis complexes et obtenir des résultats probants. »
« Aujourd’hui, nous continuons à travailler au coude-à-coude, en tirant parti de nos atouts communs pour venir en aide aux personnes dans le besoin et aux communautés vulnérables que nous desservons. Nous envisageons d’approfondir encore notre partenariat dans un futur proche, afin non seulement de répondre aux besoins immédiats de la population mais aussi d’investir dans des solutions durables pour un avenir plus prospère et plus stable à Gaza. Aux côtés d’Oxfam en tant qu’alliée stratégique, notre organisation est convaincue qu’elle continuera à contribuer à un changement durable et à donner espoir aux générations à venir. »
Mohammad Al Nairab
Directeur général, PEF
PEF travaille depuis lors avec Oxfam pour fournir de l’eau potable, améliorer les infrastructures sanitaires et promouvoir la sensibilisation aux questions environnementales au sein des communautés locales. Ensemble, nous avons travaillé à la fois sur des programmes d’intervention d’urgence et sur des projets de développement à long terme, qui ont eu un impact concret dans la région.
Depuis le déclenchement de la crise actuelle le 7 octobre 2023, Oxfam et PEF ont répondu aux besoins urgents d’une partie de la population déplacée dans le sud de Gaza. Cette aide a notamment consisté à installer cinq unités de dessalement fonctionnant à l’énergie solaire pour obtenir de l’eau potable, et à distribuer des colis alimentaires, des kits d’hygiène et des produits non alimentaires, notamment des articles de literie essentiels.
UKRAINE
LES COMMUNAUTÉS PRENNENT LES DEVANTS

L’impact de deux années de guerre s’est durement fait ressentir sur la population ukrainienne. Le quotidien est fait d’incertitude. Les attaques perpétrées contre les services essentiels comme l’approvisionnement en eau et en électricité rendent difficiles les tâches les plus simples.

L’impact de deux années de guerre s’est durement fait ressentir sur la population ukrainienne. Le quotidien est fait d’incertitude. Les attaques perpétrées contre les services essentiels comme l’approvisionnement en eau et en électricité rendent difficiles les tâches les plus simples.
La communauté internationale a apporté un soutien important à la population touchée par la guerre en Ukraine, mais ce sont les communautés elles-mêmes qui fournissent l’essentiel de l’aide aux personnes dans le besoin. Quand le conflit est monté d’un cran, les organisations locales et nationales ont été parmi les premières à répondre aux besoins urgents de la population sur le terrain, tant en Ukraine que dans les pays voisins. Deux ans plus tard, elles sont toujours en première ligne.
Ces organisations ont joué un rôle essentiel et connaissent bien leurs communautés et la manière de leur venir en aide. En travaillant avec des organisations dirigées par des femmes, des organisations de défense des droits de femmes et des groupes soutenant la communauté LGBTQIA+, les Roms et d’autres groupes marginalisés, l’intervention humanitaire d’Oxfam a ciblé celles et ceux qui risquaient d’être laissés pour compte par la réponse humanitaire internationale.
Depuis février 2022, Oxfam a travaillé avec 43 organisations en Ukraine et dans les pays voisins, venant en aide à plus de deux millions de personnes.
TÜRKIYE ET SYRIA
L’AIDE CONTINUE

En 2024, Oxfam a publié un rapport sur notre intervention à la suite du tremblement de terre qui a secoué le sud de la Türkiye et la nord de la Syrie le 6 février 2023. Ce séisme et les répliques qui ont suivi ont fait plus de 56 000 morts. Prises au dépourvu, plus de 10 millions de personnes ont eu besoin d’une aide d’urgence.
Un an plus tard, notre intervention se poursuit.

En 2024, Oxfam a publié un rapport sur notre intervention à la suite du tremblement de terre qui a secoué le sud de la Türkiye et la nord de la Syrie le 6 février 2023. Ce séisme et les répliques qui ont suivi ont fait plus de 56 000 morts. Prises au dépourvu, plus de 10 millions de personnes ont eu besoin d’une aide d’urgence.
Un an plus tard, notre intervention se poursuit.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec des partenaires locaux, l’Association syrienne pour le développement social et, en Türkiye, l’Association pour la solidarité avec les demandeurs et demandeuses d’asile et les migrant·es, le Croissant bleu international et Fikir ve Sanat Atölyesi Dernegi.
Notre travail dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène comprend les activités suivantes : la remise en état des réseaux d’adduction d’eau municipaux et des réservoirs d’eau ; l’installation de toilettes et de douches ; la distribution de kits d’hygiène, la distribution d’eau potable par camion-citerne aux personnes vivant dans des abris, en formant des personnes chargées de promouvoir de bonnes pratiques en matière d’hygiène ; la distribution d’aliments pour le bétail et de semis aux ménages qui se consacrent à l’agriculture et à l’élevage ; la restauration de boulangeries ; et la collaboration avec les autorités locales, les agences des Nations Unies et le secteur privé en Türkiye en vue de mettre en place des centres d’accueil pour les femmes et les enfants, afin de leur offrir une assistance psychologique, des services de garde d’enfants et une formation en matière de création de revenus.
Un an plus tard, notre aide humanitaire, destinée à sauver des vies dans l’immédiat, est passée à un plan de relèvement à plus long terme. Si la première phase de l’intervention est désormais largement terminée, le travail nécessaire pour aider les habitant·es à reconstruire leur vie et retrouver des moyens de subsistance ne fait que commencer.
AFRIQUE DE L'EST
UNE RÉGION EN CRISE

Les habitant·es de l’Éthiopie, du Kenya, de la Somalie et du Soudan du Sud sont confrontée·s aux effets les plus dévastateurs des changements climatiques, à mesure que les vagues de sécheresse et les inondations déciment la population. La hausse mondiale des températures a perturbé les systèmes climatiques là où la pluie tombait autrefois selon des cycles prévisibles.

Les habitant·es de l’Éthiopie, du Kenya, de la Somalie et du Soudan du Sud sont confrontée·s aux effets les plus dévastateurs des changements climatiques, à mesure que les vagues de sécheresse et les inondations déciment la population. La hausse mondiale des températures a perturbé les systèmes climatiques là où la pluie tombait autrefois selon des cycles prévisibles.
Après la sécheresse, le retour de la pluie augure de nouveaux fléaux : les rivières sortent de leur lit, transformant des terres jadis fertiles en marécages et isolant des villages entiers.
La pluie ayant manqué à l’appel pendant cinq saisons d’affilée, la région a connu la pire sécheresse des dernières 40 années. Au Soudan du Sud, six années consécutives d’inondations ont ravagé les habitations et déplacé des milliers de familles.
Devant l’impuissance des paysan·nes et des petit·es exploitant·es agricoles face à la sécheresse et aux inondations qui ont dévasté leurs champs et leurs troupeaux, la dépendance à l’égard des importations d’aliments de base s’est accrue. Cela n’est pas allé sans conséquence pour la région, où l’inflation et la dépréciation de la monnaie, couplées à l’impact du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ont fait grimper en flèche le prix des denrées alimentaires.
Dans cette région, plus de 39,2 millions de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire. Et 35 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya, en Somalie et au Soudan du Sud se sont retrouvé dans une situation d’insécurité alimentaire critique.
Oxfam et ses partenaires ont apporté aux habitant·es de la région un soutien vital, en leur fournissant de l’eau potable et une aide financière rapide et flexible pour acquérir des produits de première nécessité. Nous avons encouragé la sensibilité aux questions de genre et la préparation aux situations d’urgence, aidant ainsi les communautés à devenir plus résilientes face aux prochaines catastrophes climatiques qui ne manqueront pas de se produire.
En 2023-2024, Oxfam a atteint plus de 1,7 million de personnes, dépassant l’objectif de 1,2 million que nous nous étions fixé. Le graphique ci-dessous illustre le nombre de personnes dans chaque pays qui ont reçu une aide vitale et un soutien à plus long terme.
OBJECTIF ET PERSONNES RÉELLEMENT TOUCHÉES PAR NOTRE INTERVENTION
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ONCLE FAI
En juin 2023, un événement populaire de dégustation de riz organisé par Oxfam a investi les rues de l’île de Hong Kong, la péninsule de Kowloon et les Nouveaux Territoires, où 47 stands de vente de riz ont été installés. Près de 1 000 bénévoles ont contribué à la sensibilisation de l’opinion publique et à la vente de riz. Des artistes de renom, comme Tony Hung et Stefan Wong, ont soutenu l’événement en assurant une permanence à l’un des stands.
Cet événement avait pour vocation d’attirer l’attention du public sur les répercussions que les phénomènes météorologiques extrêmes et l’insécurité alimentaire entraînent sur les petit·es exploitant·es agricoles.
La tenue du stand de riz dans la chaleur écrasante du district de Tai Po a été confiée à Oncle (un titre honorifique à Hong Kong) Fai, qui soutient l’événement depuis 1995. « Au cours des 25 dernières années, je n’ai pas manqué une seule campagne, sauf pendant la pandémie de Covid », affirme-t-il. « Au début, je savais juste qu’Oxfam était une ONG internationale qui se consacrait à la lutte contre la pauvreté dans le monde. Ces dernières années, j’ai remarqué qu’Oxfam s’intéresse de plus en plus au problème de la pauvreté à Hong Kong et qu’elle s’efforce d’y remédier. C’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. »
Oxfam offre un soutien complet aux petit·es exploitant·es , en leur dispensant une formation technique et de résilience aux catastrophes naturelles, en vue de les aider à faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes et à améliorer leurs moyens de subsistance. Les bénévoles ont collecté 1,4 million de dollars HK (soit près de 165 360 euros) lors de cet événement. L’argent ainsi récolté a été destiné aux activités d’Oxfam à Hong Kong, Macao et ailleurs dans le monde.
VINCENT OGIRA
TIGRÉ
L’EAU À LA SOURCE

Avant le déclenchement du conflit entre le Tigré et l’Amhara, il y a près de deux ans, 1,8 million d’Éthiopien·nes avaient déjà été déplacé·es à l’intérieur du pays en raison d’autres conflits et de la sécheresse causée par les changements climatiques.

Avant le déclenchement du conflit entre le Tigré et l’Amhara, il y a près de deux ans, 1,8 million d’Éthiopien·nes avaient déjà été déplacé·es à l’intérieur du pays en raison d’autres conflits et de la sécheresse causée par les changements climatiques.
Après le cessez-le-feu conclu entre le gouvernement éthiopien et les forces du Tigré en novembre 2022, une crise humanitaire de plus en plus grave s’est fait jour au Tigré. Des millions de personnes, en particulier des femmes et des enfants, en paient le prix. La sécheresse, la pénurie de semences et l’invasion de criquets pèlerins, qui a commencé à la fin de 2023 et s’est poursuivie jusqu’aux premières semaines de 2024, ont réduit de moitié les récoltes. Environ 9,4 millions de personnes – soit une personne sur trois dans le nord de l’Éthiopie – vivent dans une situation de faim extrême.
La grande majorité de la population tigréenne peine à satisfaire ses besoins les plus élémentaires, notamment en eau, en nourriture et en abris de fortune. Nombre de familles déplacées par le conflit et la vague de sécheresse prolongée ont trouvé refuge dans les écoles et les hôpitaux.
Oxfam travaille avec ses partenaires au Tigré pour faire en sorte de rapprocher l’eau des communautés, là où il fallait auparavant marcher plus de 7 km pour se rendre au puits le plus proche. Nous avons construit et remis en état des systèmes d’approvisionnement en eau à Raya Azebo et dans les communautés voisines. Ainsi, plus de 30 000 personnes ont désormais accès à des sources d’eau plus proches de leur foyer.
Oxfam assure des activités de promotion de la santé, de l’assainissement et de l’hygiène dans la région. Nous fournissons également une aide en espèces à plus de 11 500 femmes et jeunes filles touchées par le conflit. Plus de 1 000 femmes ayant été confrontées aux violences de genre ont reçu des kits d’hygiène, du matériel de couchage et de l’argent liquide pour couvrir leurs besoins élémentaires.
SYRIE
UNE CRISE OUBLIÉE

La crise dans laquelle est plongée la Syrie depuis maintenant treize ans demeure à l’heure actuelle l’une des plus grandes catastrophes humanitaires au monde. Pourtant, elle passe de plus en plus inaperçue. Le conflit a ravagé le pays sur le plan économique, et 16,7 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide humanitaire. Cela représente environ 9 % de plus que l’année dernière. On estime que 90 % de la population syrienne vit dans la pauvreté.

La crise dans laquelle est plongée la Syrie depuis maintenant treize ans demeure à l’heure actuelle l’une des plus grandes catastrophes humanitaires au monde. Pourtant, elle passe de plus en plus inaperçue. Le conflit a ravagé le pays sur le plan économique, et 16,7 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide humanitaire. Cela représente environ 9 % de plus que l’année dernière. On estime que 90 % de la population syrienne vit dans la pauvreté.
Malgré les défis posés par le conflit, nous intervenons dans huit des 14 gouvernorats syriens, en étroite collaboration avec des organisations syriennes. L’année dernière, nous avons apporté une aide d’urgence à 3 474 534 personnes.
Oxfam a réparé et amélioré les réseaux d’adduction d’eau endommagés, afin d’en accroître la capacité et de réduire la pollution. Nous avons installé des panneaux solaires pour augmenter la capacité de pompage et remis des puits en état pour que les familles aient suffisamment d’eau pour satisfaire leurs besoins quotidiens.
Nous avons aidé des boulangeries à recommencer à faire du pain, garantissant ainsi aux communautés un accès fiable à cet aliment de base. Nous avons distribué de l’argent liquide aux personnes qui en avaient besoin, en respectant leur capacité à décider elles-mêmes des produits de première nécessité qu’elles souhaitaient acquérir en priorité. Enfin, nous avons organisé des formations, fourni des subventions et diffusé des informations essentielles pour aider les petites entreprises à aller de l’avant.
Dans le cadre de notre travail de protection, nous avons distribué des articles de préparation aux conditions hivernales pour que la population puisse passer l’hiver au chaud et en sécurité, ainsi que des produits d’hygiène pour les femmes et les adolescentes. Nous avons par ailleurs veillé à la protection des personnes ayant des besoins particuliers.
L’un des piliers de notre intervention a consisté à susciter des opportunités pour que la population syrienne affectée par le conflit puisse s’exprimer sur les questions qui lui tiennent à cœur.
Nous continuons également à intervenir pour remédier à l'impact que le tremblement de terre de 2023 a eu en Syrie. À la suite de ce séisme, nous avons élargi notre champ d'action à de nouvelles régions et communautés.
Ce rapport couvre le travail que nous avons réalisé en Syrie jusqu'au 31 mars 2024. Depuis lors, nous avons été témoins de grands bouleversements à léchelle du pays. Dans notre rapport de 2024-2025, nous passerons en revue l'incidence de ces changements sur notre travail en Syrie.
MIGRATION
AIDER LES PERSONNES QUI DOIVENT TOUT ABANDONNER

Depuis longtemps, Oxfam vient en aide aux personnes qui sont forcées de quitter leur foyer. Ainsi, nous avons aidé les personnes déplacées en République démocratique du Congo (RDC) depuis les années 1960, au Liban dans les années 1980, dans les Territoires palestiniens occupés au début des années 1990, et dans les camps de réfugié·es au Pakistan et au Kenya au début des années 2000. Dix ans plus tard, nous avons défendu les droits des personnes déplacées au Libéria, au Mali, au Soudan du Sud et dans le Nil Supérieur. À partir de 2015, ce travail s’est intensifié pour soutenir les personnes déplacées en Europe.

Depuis longtemps, Oxfam vient en aide aux personnes qui sont forcées de quitter leur foyer. Ainsi, nous avons aidé les personnes déplacées en République démocratique du Congo (RDC) depuis les années 1960, au Liban dans les années 1980, dans les Territoires palestiniens occupés au début des années 1990, et dans les camps de réfugié·es au Pakistan et au Kenya au début des années 2000. Dix ans plus tard, nous avons défendu les droits des personnes déplacées au Libéria, au Mali, au Soudan du Sud et dans le Nil Supérieur. À partir de 2015, ce travail s’est intensifié pour soutenir les personnes déplacées en Europe.
Entre 2018 et 2023, nous avons travaillé pour répondre aux besoins et faire valoir les droits des personnes déplacées dans 70 pays, de l’Asie du Sud-Est à l’Afrique, en passant par le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Europe et l’Amérique latine.
Les programmes destinés à aider les personnes déplacées à faire valoir leurs droits sur le plan social et économique ont directement bénéficié à 30 793 415 personnes. Par le biais de notre travail de plaidoyer, nous avons également touché 88 721 personnes et 2 523 organisations. Nous avons ainsi influencé des programmes, des politiques et des organes de décision, tels que des institutions publiques locales et nationales, les Nations Unies et le monde des affaires. Parmi les personnes que nous avons aidées directement, 52 % étaient des femmes et des filles, et 16,7 % étaient des jeunes. Les projets ciblant les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ont représenté environ la moitié de notre travail.
Le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (EAH) a été l’un des axes centraux des programmes d’Oxfam. Si nous nous attachons à répondre aux besoins immédiats des personnes déplacées, nous sommes également conscient·es de la nécessité de comprendre les conditions qui sous-tendent les migrations et la manière dont les changements économiques et sociaux influent sur la mobilité dans différentes régions. Cet aspect est important pour protéger efficacement les droits des personnes déplacées et répondre à leurs besoins.