Rapport Annuel 2023/2024

JUSTICE ÉCONOMIQUE

Gros plan de l'agricultrice Florinda

« Menaces, harcèlement, humiliation… On cherche à nous faire partir pour pouvoir planter des palmiers partout. »

Rapport Annuel 2023/2024

JUSTICE ÉCONOMIQUE

Gros plan de l'agricultrice Florinda

« Menaces, harcèlement, humiliation… On cherche à nous faire partir pour pouvoir planter des palmiers partout. »

Gros plan de l'agricultrice Florinda

« Avant, les gens travaillaient la terre. Ils plantaient du maïs, des haricots, du riz et des piments. Mais maintenant, l’entreprise accapare tout. Elle a débarqué ici et a planté des palmiers sans permission. Des palmiers partout ; il n’y a plus que ça. Et les villageois n’ont presque plus de terres. »

- Florinda Noemi Xol Guitz

Autrefois, Florinda cultivait des bananes, entre autres fruits, dans sa ferme située dans l’est du Guatemala. Aujourd’hui, quand elle regarde par la fenêtre, elle ne voit pousser que des palmiers. Une entreprise de production d’huile de palme lui a volé sa terre, parcelle après parcelle.

Le modèle économique actuel profite aux riches, tandis que Florinda et des millions d’autres personnes en paient le prix. Pour bâtir un avenir plus équitable pour tout le monde, il faut mettre un frein au pouvoir démesuré des élites fortunées.

NOTRE TRAVAIL

Pour un modèle économique équitable et durable

NOTRE TRAVAIL

Pour un modèle économique équitable et durable

À l’échelle mondiale, la pauvreté est en hausse pour la première fois depuis 25 ans, tandis que les inégalités se sont creusées à un point jamais recensé auparavant. Les personnes ultra riches sont plus nanties que jamais et continuent d’utiliser leur fortune pour acquérir du pouvoir et influencer les politiques qui ont un impact sur la vie de la population dans son ensemble.

Hands scooping grain

À l’échelle mondiale, la pauvreté est en hausse pour la première fois depuis 25 ans, tandis que les inégalités se sont creusées à un point jamais recensé auparavant. Les personnes ultra riches sont plus nanties que jamais et continuent d’utiliser leur fortune pour acquérir du pouvoir et influencer les politiques qui ont un impact sur la vie de la population dans son ensemble.

Selon les prévisions d’Oxfam, d’ici dix ans, le monde connaîtra le premier individu dont le patrimoine atteint mille milliards de dollars.

Bien qu’elles soient de moins en moins bien acceptées, les structures de pouvoir que sont le patriarcat, la suprématie blanche et le néolibéralisme dominent toujours notre monde et déterminent la répartition des gagnants et des perdants au sein de nos économies.

Heureusement, nous constatons que de grandes institutions internationales soutiennent nos campagnes contre les inégalités et qu’il existe une certaine tendance à la concrétisation des politiques en ce sens. La présidence brésilienne du G20 a ouvert la voie à de formidables opportunités, notamment un éventuel accord international sur l’imposition des ultra riches. Ceci est un résultat direct de la mobilisation constante et des campagnes publiques d’Oxfam et de ses alliés.

Ces dernières années, de nombreux pays ont avancé sur la voie de l’imposition progressive, notamment l’Argentine, la Bolivie, la Colombie, le Costa Rica, la Norvège, l’Espagne et le Sri Lanka, pour n’en citer que quelques-uns. Les citoyen·nes se dressent à nouveau contre l’austérité, après que la pandémie de Covid-19 a interrompu l’élan des manifestations anti-austérité sans précédent enregistrées en 2019. En 2022, des manifestations contre l’augmentation du coût de la vie ont pris place dans 122 pays et territoires, et elles se sont poursuivies en 2023 – l’année où les employé·es d’Amazon se sont mis en grève dans 30 pays.

La présidence brésilienne du G20 a ouvert la voie à de formidables opportunités, notamment un éventuel accord international sur l’imposition des ultra riches
Homme debout à côté d'une peinture murale

Le chômage des jeunes est une préoccupation majeure à l’échelle mondiale, en particulier dans les pays du Sud, tout comme la baisse historique des salaires réels par rapport à l’augmentation du coût de la vie. Ces deux problèmes ont été au cœur des revendications de l’électorat lors des différentes élections nationales de 2024 (dite « l’année des élections », puisque près de la moitié de la population mondiale aura été touchée par l’issue de scrutins nationaux), au même titre que les changements climatiques et l’immigration.

Les inégalités sont aggravées par d’autres formes de discrimination, telles que celles fondées sur l’âge, la caste, le handicap, le genre, le statut migratoire et la race. Plus de la moitié des pays les plus pauvres du monde, où vivent 2,4 milliards de personnes, devraient réduire leurs dépenses publiques de 229 milliards de dollars US au cours des cinq prochaines années : c’est plus que le montant total de l’aide publique au développement (APD), c’est-à-dire l’aide fournie par les gouvernements, en 2022.

Les inégalités sont aggravées par d’autres formes de discrimination, telles que celles fondées sur l’âge, la caste, le handicap, le genre, le statut migratoire et la race
Duaa Abu Sabha, who was displaced from her house in Gaza City

Ces coupes budgétaires pèsent souvent lourdement sur les femmes, les filles et les personnes non binaires, en particulier celles qui sont victimes d’inégalités croisées. Pour s’attaquer de front aux inégalités, il est capital de veiller à l’inclusion des personnes qui sont confrontées à d’autres formes de discrimination, du fait de leur statut d’autochtone, de leur religion ou de leur handicap.

Ces coupes budgétaires pèsent souvent lourdement sur les femmes, les filles et les personnes non binaires, en particulier celles qui sont victimes d’inégalités croisées. Pour s’attaquer de front aux inégalités, il est capital de veiller à l’inclusion des personnes qui sont confrontées à d’autres formes de discrimination, du fait de leur statut d’autochtone, de leur religion ou de leur handicap.

Duaa Abu Sabha, who was displaced from her house in Gaza City

Les mouvements de résistance populaire continuent de prendre de l’ampleur, donnant une nouvelle lueur l’espoir aux citoyen·nes qui croient au pouvoir de la communauté et à un autre monde possible. De #MeToo et Black Lives Matter au mouvement pour une Palestine libre, en passant par les soulèvements recensés dans différents pays sur toute une série de problématiques, le thème transversal de tous ces courants est la lutte contre les inégalités.

Duaa Abu Sabha, déplacée de sa maison dans la ville de Gaza

Nous avons travaillé avec

1,58M

de personnes

Parmi celles-ci figuraient:

905 000

femmes et filles

206 280

jeunes

38 000

personnes handicapées

Infographie sur notre travail : 224 projets ou initiatives
Infographie sur notre travail : 683 organisations partenaires
Infographie sur notre travail : 48 pays
Infographie sur notre travail : 14,05 millions de personnes ayant mené des actions avec nous
Infographie sur notre travail : nous avons influencé 6 691 gouvernements, entreprises et autres organisations en faveur de la lutte contre les changements climatiques

NOTRE TRAVAIL AU NIVEAU MONDIAL

NIGÉRIA

OBTENIR LES BONS MOYENS

Reflet de la rue dans une flaque d'eau (Nigeria)

À Nkwor, une petite communauté de la zone de gouvernement local d’Udi, dans l’État d’Enugu, les agricultrices avaient du mal à vendre leurs récoltes. La zone manquait de routes carrossables qui leur auraient permis de transporter leurs produits, et il n’y avait pas non plus de marché en tant que tel où les vendre.

Reflet de la rue dans une flaque d'eau (Nigeria)

À Nkwor, une petite communauté de la zone de gouvernement local d’Udi, dans l’État d’Enugu, les agricultrices avaient du mal à vendre leurs récoltes. La zone manquait de routes carrossables qui leur auraient permis de transporter leurs produits, et il n’y avait pas non plus de marché en tant que tel où les vendre.

Par conséquent, une bonne partie des récoltes étaient perdues et les agricultrices ne gagnaient pas suffisamment d’argent. Comme le veut le dicton local « beta soup na money kill am », il faut avoir les bons moyens pour obtenir de bons résultats. C’est précisément ce qui faisait défaut à ces femmes.  

Tout cela a changé grâce à un projet lancé par le Mothers and Marginalised Advocacy Centre (Centre MAMA). Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus vaste, dénommée Voice, financée par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et coordonnée par Oxfam dans six pays : le Cambodge, le Laos, le Mali, le Niger, le Nigéria et l’Ouganda.   

Les femmes ont appris à organiser des groupes de travail, à établir un budget et à faire valoir leurs besoins. Elles se sont servies de leurs nouvelles compétences pour rencontrer des représentants de l’État, notamment le Président de l’Assemblée nationale.  

En octobre 2023, le dur labeur de ces femmes a été récompensé lorsque le gouvernement a accepté de construire une nouvelle route et un marché. Désormais, les agricultrices peuvent facilement transporter et vendre le produit de leurs récoltes, ce qui leur permet de gagner plus d’argent et d’améliorer leurs conditions de vie. Certaines femmes se sont également senties motivées pour devenir des figures de proue dans leur communauté, bien décidées à poursuivre l’amélioration des infrastructures disponibles. L’ensemble de la communauté de Nkwor bénéficie désormais de meilleurs moyens et peut envisager l’avenir avec plus de sérénité.

 

3 000 PERSONNES PROFITENT DE LA NOUVELLE ROUTE

DÉCOUVRIR NOS PARTENAIRES
The Mothers And Marginalised Advocacy Centre

Image d'Ola Onyegbula (coordinatrice de projet, MAMA) lors d'une réunion (Nigeria)


OLA ONYEGBULA

COORDINATRICE DE PROJET
MAMA

Travaillant en partenariat avec Oxfam depuis 2018, le Mothers and Marginalised Advocacy Centre (MAMA) sensibilise l’opinion publique aux nombreux défis auxquels sont confrontées les femmes au Nigéria.

Une femme passe devant un système de drainage à Ilaje, dans l'État de Lagos, au Nigeria

« En partenariat avec Oxfam, nous avons été en mesure d’offrir aux villageoises la possibilité de faire valoir leurs intérêts auprès des administrations locales et nationales. C’est ce que nous aimons le plus au centre MAMA : travailler avec des femmes qui vivent dans des communautés en milieu rural et être témoins des succès qu’elles obtiennent. Oxfam fournit les fonds et la structure qui nous permettent de le faire. De plus, le personnel d’Oxfam répond toujours présent à nos appels, en nous fournissant des informations et un soutien technique en cas de besoin. » 

 
- Ola Onyegbula, Coordinatrice de projet, MAMA

Ensemble, nous travaillons avec des femmes et des jeunes filles, en investissant dans le plaidoyer, le renforcement des capacités, la recherche, la mise en réseau et la prestation de services. Le centre mène des actions de plaidoyer auprès du gouvernement nigérian pour faire progresser les droits des groupes marginalisés sur des aspects socio-économiques ou politiques, ainsi que sur l’accès aux soins de santé.

 

Une femme passe devant un système de drainage à Ilaje, dans l'État de Lagos, au Nigeria

DÉCOUVRIR NOS PARTENAIRES
The Mothers And Marginalised Advocacy Centre

Image d'Ola Onyegbula (coordinatrice de projet, MAMA) lors d'une réunion (Nigeria)


OLA ONYEGBULA

COORDINATRICE DE PROJET
MAMA

Travaillant en partenariat avec Oxfam depuis 2018, le Mothers and Marginalised Advocacy Centre (MAMA) sensibilise l’opinion publique aux nombreux défis auxquels sont confrontées les femmes au Nigéria.

Lady walks past a drainage system in Ilaje, Lagos State, Nigeria

« En partenariat avec Oxfam, nous avons été en mesure d’offrir aux villageoises la possibilité de faire valoir leurs intérêts auprès des administrations locales et nationales. C’est ce que nous aimons le plus au centre MAMA : travailler avec des femmes qui vivent dans des communautés en milieu rural et être témoins des succès qu’elles obtiennent. Oxfam fournit les fonds et la structure qui nous permettent de le faire. De plus, le personnel d’Oxfam répond toujours présent à nos appels, en nous fournissant des informations et un soutien technique en cas de besoin. » 

Ola Onyegbula, Coordinatrice de projet, MAMA

Ensemble, nous œuvrons à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, en investissant dans le plaidoyer, le renforcement des capacités, la recherche, la mise en réseau et la prestation de services. Le centre mène des actions de plaidoyer auprès du gouvernement nigérian pour faire progresser les droits des groupes marginalisés sur des aspects socio-économiques ou politiques, ainsi que sur l’accès aux soins de santé.

DAVOS

DEMASQUER LES ULTRA RICHES

Yacht ancré près d'une île

Oxfam investit du temps et de l’argent dans des activités de recherche, d’élaboration de politiques, d’influence et de plaidoyer. Elle le fait parce qu’elle est convaincue que les personnes au pouvoir ont la capacité, et le devoir, de changer le système et d’améliorer ainsi la vie de milliards de personnes dans le monde. Pour amener les plus puissants à agir de la sorte, il faut une expertise avérée, un réseau étendu et l’aptitude de s’adresser aux bonnes personnes au bon moment. 

Yacht ancré près d'une île

Oxfam investit du temps et de l’argent dans des activités de recherche, d’élaboration de politiques, d’influence et de plaidoyer. Elle le fait parce qu’elle est convaincue que les personnes au pouvoir ont la capacité, et le devoir, de changer le système et d’améliorer ainsi la vie de milliards de personnes dans le monde. Pour amener les plus puissants à agir de la sorte, il faut une expertise avérée, un réseau étendu et l’aptitude de s’adresser aux bonnes personnes au bon moment. 

Une partie essentielle de notre travail d’influence cible les personnes les plus puissantes du monde lorsqu’elles se réunissent à Davos, en Suisse, à l’occasion du Forum économique mondial qui se tient chaque année au mois de janvier. Notre rapport de 2024 lié à Davos, intitulé Multinationales et inégalités multiples, a fait le point sur la répartition des gagnants et des perdants du modèle économique actuel, montrant que les ultra riches accumulent un patrimoine et un pouvoir considérables.

Nous avons signalé que depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune, qui est passée de 405 milliards de dollars US à 869 milliards de dollars US, soit un taux de 14 millions de dollars US par heure. Au cours de la même période, près de cinq milliards de personnes se sont appauvries.

SOUTIEN TOTAL DE LA PART DE Professeure Heein Lee (Corée du Sud)
UN GRAND MERCI DE LA PART DE Portrait de Amitabh Behar

Le rapport met également en exergue la manière dont le pouvoir des grandes entreprises, les monopoles et la recherche du profit à tout prix pour les actionnaires sont autant de moteurs des inégalités dans le monde. Et nous avons continué à préconiser une augmentation des taux d’imposition sur les plus riches.

L’impact du rapport et les efforts de plaidoyer qui l’ont accompagné montrent le potentiel d’un travail d’influence soigneusement conçu pour faire bouger les choses en faveur des personnes qui sont exclues sur le plan social, politique ou économique. Le rapport a été largement relayé et nos recommandations ont commencé à influencer le discours et la façon d’agir de personnalités parmi les plus influentes de la planète. 

18 458 MENTIONS DU RAPPORT DANS LES MÉDIAS; >1 MILLIARD D’IMPRESSIONS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

EXEMPLE DE NOTRE IMPACT

BANQUE MONDIALE 

UNE PLUS GRANDE TRANSPARENCE

Femme et fille devant un tableau blanc

Le Groupe de la Banque mondiale constitue l’une des principales sources de financement, mais aussi de connaissances, au monde. Sa mission consiste à « mettre fin à l’extrême pauvreté et favoriser une prospérité partagée sur une planète vivable ». En 2023, Oxfam a saisi les opportunités offertes par son nouveau président, Ajay Banga, qui a entamé son mandat de cinq ans en juin de la même année et a lancé une « feuille de route pour l’évolution ». 

Femme et fille devant un tableau blanc

Le Groupe de la Banque mondiale constitue l’une des principales sources de financement, mais aussi de connaissances, au monde. Sa mission consiste à « mettre fin à l’extrême pauvreté et favoriser une prospérité partagée sur une planète vivable ». En 2023, Oxfam a saisi les opportunités offertes par son nouveau président, Ajay Banga, qui a entamé son mandat de cinq ans en juin de la même année et a lancé une « feuille de route pour l’évolution ». 

Nous avons rencontré de hauts responsables du Groupe de la Banque mondiale, dont son président Ajay Banga en personne, ainsi que des décisionnaires américain·es. Nous avons également travaillé aux côtés d’une députée américaine, Joyce Beatty, afin d’organiser une table ronde pour faire comprendre aux décisionnaires de ce pays l’ampleur des réformes nécessaires. Nous nous sommes assuré·es du soutien des principaux membres du conseil d’administration de la Banque mondiale par le biais de réunions de concertation auxquelles a participé Amitabh Behar, le directeur général d’Oxfam. Enfin, nous avons exercé une pression en coordonnant la rédaction une lettre ouverte qui a été signée par plus de 200 économistes de renom.

Notre action de plaidoyer a abouti à un succès majeur avec la révision, de la part de la Banque mondiale, de sa « fiche de performance » afin d’y inclure un indicateur global sur les inégalités. Cela signifie que, pour la première fois de son histoire, la Banque s’engage à faire de la lutte contre les inégalités un aspect clé de son travail. Ce nouvel indicateur permettra d’examiner de plus près l’incidence des politiques et des projets de la Banque sur les inégalités et d’en rendre compte.

INDONÉSIE

DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE POUR LES OUVRIÈRES DU SECTEUR DE LA CREVETTE

Travailleuse de l'industrie de la crevette (Indonésie)

L’Indonésie se classe aujourd’hui parmi les cinq premiers producteurs et exportateurs mondiaux de produits de la mer. Mais les droits des travailleurs (et en particulier des travailleuses, car ce sont surtout des femmes qui se chargent de manipuler les crevettes) y sont très limités. Par ailleurs, l’accaparement des terres par de grandes entreprises a entraîné le déplacement d’un grand nombre de travailleurs et a fait disparaître des communautés agricoles entières.

Travailleuse de l'industrie de la crevette (Indonésie)

L’Indonésie se classe aujourd’hui parmi les cinq premiers producteurs et exportateurs mondiaux de produits de la mer. Mais les droits des travailleurs (et en particulier des travailleuses, car ce sont surtout des femmes qui se chargent de manipuler les crevettes) y sont très limités. Par ailleurs, l’accaparement des terres par de grandes entreprises a entraîné le déplacement d’un grand nombre de travailleurs et a fait disparaître des communautés agricoles entières.

Avec ses partenaires locaux INFID et KOIN, Oxfam a contribué à améliorer les conditions de vie des travailleuses et des paysannes en Asie du Sud-Est. Notre projet s’est déroulé de 2018 à 2023 au Cambodge, en Indonésie, au Pakistan, aux Philippines et au Vietnam. Nous avons travaillé avec des agriculteurs/trices, des groupes de producteurs/trices, des fonctionnaires et des multinationales pour promouvoir des méthodes de travail inclusives et responsables, ainsi qu’une plus grande résilience aux effets des changements climatiques.

SOUTIEN TOTAL DE LA PART DE Paul Chorlton (Australie), sympathisant d'Oxfam
UN GRAND MERCI DE LA PART DE Portrait de Dea Sukmawati

L’un des succès les plus marquants de notre collaboration a été notre incidence sur l’évolution de PT ATINA, une entreprise de taille moyenne spécialisée dans la transformation et l’exportation de crevettes vers le Japon. Avec notre soutien, PT ATINA a adopté une politique interne d’intégration de la dimension de genre en juin 2023. Elle a de plus mis en place des politiques de sauvegarde et des procédures de soumission des plaintes dans ses centres de production.

PT ATINA et 11 entreprises du secteur des produits de la mer ont intégré les concepts d’autonomisation économique des femmes et de résilience climatique dans leurs pratiques commerciales. Au niveau national, le projet a eu une influence sur la sphère politique en contribuant à la publication de deux documents de prise de position qui ont conduit à la signature du plan d’action national sur les entreprises et les droits humains.

34 GROUPES DE PRODUCTEURS DE CREVETTES RENFORCÉS EN INDONÉSIE; 731 MÉNAGES PRODUCTEURS DE CREVETTES SOUTENUS EN INDONÉSIE

TCHAD

LES COMMUNAUTÉS ONT VOIX AU CHAPITRE

Producteur de natron (Tchad)

Au Tchad, les agriculteurs et agricultrices doivent composer avec des conditions climatiques extrêmes, notamment la progression de la désertification, mais aussi avec des conflits liés à l’accès à la terre et à l’accaparement des terres par les grandes entreprises. Autres difficultés majeures : l’absence d’une politique foncière à l’échelle nationale et la méfiance du gouvernement à l’égard des organisations de la société civile (OSC).

Producteur de natron (Tchad)

Au Tchad, les agriculteurs et agricultrices doivent composer avec des conditions climatiques extrêmes, notamment la progression de la désertification, mais aussi avec des conflits liés à l’accès à la terre et à l’accaparement des terres par les grandes entreprises. Autres difficultés majeures : l’absence d’une politique foncière à l’échelle nationale et la méfiance du gouvernement à l’égard des organisations de la société civile (OSC).

À partir de novembre 2022, Oxfam a collaboré à un projet visant à aider les OSC à participer à la formulation de la politique foncière nationale. Ainsi, en mai 2023, Oxfam a accueilli pendant deux jours un forum qui a réuni 150 OSC en vue de préparer leurs recommandations.

>300 ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ONT INFLUENCÉ LA NOUVELLE POLITIQUE FONCIÈRE

Nous avons offert un soutien technique et une formation à des OSC venues des 23 régions de la République du Tchad. Nous avons également fait appel à des expert·es tchadien·nes et d’autres pays pour aider les OSC dans leur démarche. Six représentant·es d’OSC ont revendiqué leur place au sein du comité chargé de rédiger la politique foncière.

Les OSC ont ainsi influencé les réformes et élaboré des propositions, tout en mettant sur le tapis des questions difficiles telles que l’abus de pouvoir dans l’administration foncière. Elles ont notamment obtenu la reconnaissance et la protection des droits coutumiers au même titre que les droits légaux. La qualification des « terres inoccupées » et des « terres appartenant à l’État », qui est à l’origine de la spéculation et de l’accaparement des terres, a fait place à la reconnaissance des terres pour les communautés. 

Le gouvernement tchadien reconnaît désormais la contribution des OSC à la mise en place d’une politique foncière nationale inclusive et équitable.

EN SAVOIR PLUS

Comment nous changeons le monde ensemble

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