IMPACT
JUSTICE DE GENRE
Je connais beaucoup de personnes de mon âge qui ont souffert durant cette crise.
Notamment celles qui n’ont pas les moyens de s’acheter des produits menstruels, d’autant plus que le prix de ces produits a beaucoup augmenté, tous les foyers ne peuvent plus se les permettre.
Nous demandons aux autorités de penser aux personnes, en particulier aux femmes et aux filles qui représentent la moitié de la population, et de tenir réellement compte de nos besoins et de nos priorités.
– Ola
Comme Ola, nombre de femmes ont été lourdement touchées par l'effondrement économique du Liban, certains analystes parlent désormais de « pauvreté menstruelle » comme d'une forme de violence basée sur le genre.
La lutte pour les droits des femmes fait partie intégrante de la lutte pour un avenir plus égalitaire. Chaque jour, partout dans le monde, les femmes sont confrontées à des discriminations et à des injustices.
Elles font face à des violences, à des abus et à des inégalités au foyer, au travail et au sein de leurs communautés. Elles n'ont pas la possibilité d'apprendre, de gagner leur vie et d’endosser des responsabilités.
NOTRE TRAVAIL
En 2022-2023, Oxfam a réalisé des avancées significatives en matière de droits des femmes et de justice de genre dans le monde entier.
Le pouvoir et l'activisme féministes ont fait évoluer les politiques et les pratiques et la justice de genre. Oxfam a collaboré avec certains de ces mouvements pour révéler l'ampleur de la violence basées sur le genre dans le monde.
Durant les 16 journées d’action contre les violences basées sur le genre, Oxfam, témoignages à l’appui, a montré que l’austérité était #AussiUneViolenceBaséeSurLeGenre. Une partie de la lutte consiste non seulement à fournir une critique et à définir le problème, mais aussi à présenter les solutions possibles.
Oxfam, en collaboration avec ses partenaires, est à l'avant-garde de la remise en question des normes sociales genrées néfastes par le biais de campagnes d'influence et de programmes.
Dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, nous avons renforcé les services destinés aux personnes qui ont été confrontées à des violences basées sur le genre, remis en question et transformé les normes néfastes au sein des communautés et plaidé en faveur de meilleurs cadres juridiques.
Oxfam, en collaboration avec ses partenaires, est à l'avant-garde de la remise en question des normes sociales genrées néfastes par le biais de campagnes d'influence et de programmes.
Dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, nous avons renforcé les services destinés aux personnes qui ont été confrontées à des violences basées sur le genre, remis en question et transformé les normes néfastes au sein des communautés et plaidé en faveur de meilleurs cadres juridiques.
À l'occasion de la Saint-Valentin, traditionnellement associée aux relations amoureuses, Oxfam a incité le public à changer de discours et à exiger des changements dans les systèmes sexistes et racistes qui sont à l'origine des inégalités. Notre campagne a atteint 1,8 million de personnes sur les plateformes des réseaux sociaux d'Oxfam International.
Oxfam s'est jointe aux mouvements LGBTQIA+ pour saluer les progrès réalisés en matière de droits et de justice. Dans de trop nombreux pays, les personnes LGBTQIA+ restent criminalisées par des lois d'inspiration coloniale, et dans d’autres, elles sont attaquées pour ce qu'elles sont et pour ce qu'elles aiment.
En juin 2022, Oxfam a célébré le mois des fiertés en collaboration avec des activistes et des artistes LGBTQIA+, et présenté notamment un manifeste de la joie queer. Ce sont les contenus relatifs aux normes sociales influençant les attitudes à l’égard des personnes LGBTQIA+ qui ont suscité le plus d'intérêt auprès du public. Notre campagne a été visionnée près de 4 millions de fois, et près de 240 000 personnes ont aimé et partagé notre contenu
Nous avons affirmé que toute personne a droit à la dignité et à déterminer librement son identité et son expression sexuelle ou de genre.
En mars 2023, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, Oxfam a célébré le pouvoir des mouvements féministes et demandé aux dirigeants/ales mondiaux/ales, y compris à celles et ceux qui siégeaient à la 67e session de la Commission de la condition de la femme, de soutenir, de saluer et de financer les solutions féministes en faveur de la justice de genre.
La campagne a repris le slogan politique utilisé par la suffragette Helen Todd durant la grève des travailleuses textiles au Massachusetts en 1912 : « Du pain pour tou·te·s, et des roses aussi ». Ce slogan exprime à la fois la revendication de salaires plus élevés, et une aspiration à la dignité, au respect et à l'égalité.
Nous avons facilité l'accréditation de 22 partenaires et aidé 28 d'entre eux à participer. La délégation a participé à des événements avec les États membres, les blocs régionaux et les agences des Nations Unies. Oxfam figurait parmi les rares organisations qui ont eu l’occasion de faire un discours appelant à la nécessité d'assurer l'égalité d'accès à l'éducation.
NOTRE TRAVAIL À TRAVERS LE MONDE
CANADA
Son avenir, son choix
Au Canada, Oxfam a collaboré avec le Canadian Center for Gender and Sexual Diversity à l'occasion de l’édition 2023 du Sommet de la jeunesse qui s’est tenu en février 2023 dans le cadre du programme Son avenir, son choix. Le programme vise à renforcer la santé et les droits sexuels et reproductifs des jeunes femmes en Afrique subsaharienne, où le taux de natalité chez les adolescentes est plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.
Des jeunes (âgés de 18 à 29 ans) de tout le pays se sont réuni·es à Ottawa pour renforcer leurs connaissances et leur plaidoyer en matière de santé et droits sexuels et reproductifs. Les sujets abordés et les ateliers portaient notamment sur la décolonisation de la santé et des droits sexuels et reproductifs, la défense de l'avortement, les approches antiracistes de l'exploitation sexuelle des enfants, l'art au service de l'activisme, le plaidoyer queer, et les savoirs autochtones dispensés par des aînés locaux.
À l'heure où les droits sexuels et reproductifs sont attaqués dans le monde entier et où les personnes LGBTQIA+ sont ciblées par des discours haineux, il est plus important que jamais de créer des espaces sûrs, inclusifs et autonomes pour que les jeunes leaders puissent agir et défendre leurs droits. Il importe également de rappeler que l'activisme et le plaidoyer peuvent et doivent être amusants et qu’il est fondamental de prendre soin de soi et de la communauté.
BOLIVIE
Une nouvelle loi soutient les communautés de soin
Depuis 2021, Oxfam mobilise les communautés au cœur de la Bolivie pour faire reconnaître et valoriser le travail de soins. Jusqu'à présent, des progrès ont été réalisés tant au niveau de l'évolution des mentalités au sein des communautés qu'au niveau politique, notamment avec l'adoption d'une nouvelle législation et le renforcement des institutions qui contribuent à promouvoir le travail de soins dans trois municipalités boliviennes : Cochabamba, Arbieto et Colcapirhua.
En 2022-2023, des organisations de femmes, des éducateurs/trices, des parents et des autorités gouvernementales ont consolidé et renforcé leurs compétences et leurs connaissances sur le travail de soins en tant que fondement de la durabilité de la vie et plaidé en faveur de la responsabilité partagée en matière de soins.
Le travail de plaidoyer fait par Oxfam et deux partenaires IFFI et Ciudadanía, a conduit à l’adoption d’une loi municipale sur les soins à Colcapirhua en décembre 2022. Cette nouvelle loi augmente les budgets municipaux consacrés aux soins et rouvre les centres de soins pour enfants qui avaient été fermés pendant la pandémie de COVID-19.
On estime que 4 340 personnes devraient en bénéficier directement, notamment 3 322 femmes et filles.
PHILIPPINES
Conversations queer sur tik tok
En juin 2022, Oxfam a collaboré pour la première fois avec TikTok, avec des groupes locaux (Babaylanes et PANTAY) ainsi qu’avec des influenceurs/euses pour célébrer le mois des fiertés aux Philippines. Une série TikTok, cocréée avec des groupes LGBTQIA+ et des influenceurs/euses, a proposé des conseils et des discussions sur la manière de surmonter la cyberintimidation et le harcèlement en ligne dans les écoles et sur le lieu de travail. Elle visait aussi à sensibiliser à la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre et les caractéristiques sexuelles.
Selon Human Rights Watch, seuls 15 % des Philippin·nes vivent dans des régions dotées d'ordonnances contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre (SOGIESC). Alors que des lois de lutte contre la discrimination ont été proposées il y a plus de vingt ans, les Philippins n’ont toujours pas de législation nationale pour la protection des personnes LGBTQIA+.
Dans la série Tiktok intitulée « #QueerTalk with Oxfam Pilipinas » (Conversations queers avec Oxfam aux Philippines), des créateurs/trices de contenu et des professionnel·les LGBTQIA+ ont discuté en direct de l'importance du projet de loi sur l'égalité en matière de SOGIESC et de la manière dont cette loi permettra de lutter contre les discriminations et les violences à l'égard de la communauté LGBTQIA+.
Dans son podcast #DapatAllEqual, Oxfam a également abordé les droits des personnes LGBTQIA+ et l’importance de la loi sur l’égalité en matière de SOGIESC. Le podcast a été diffusé pour la première fois sur une station de radio catholique, Veritas 846, qui était opposée à la proposition de loi susmentionnée.
IRAK, YÉMEN & OPT
Halte aux violences basées sur le genre
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les taux de violences basées sur le genre sont supérieurs à la moyenne mondiale. Par exemple, le taux de violences conjugales est de 35 %, contre une moyenne mondiale de 26 %.
Les femmes et les filles déplacées en interne ou réfugiées sont encore plus exposées aux risques d'abus sexuels, de viols, de mariages forcés et d'exploitation sexuelle à mesure que leur déplacement se prolonge.
Ces quatre dernières années, Oxfam a collaboré avec d'autres organisations pour lutter contre les violences basées sur le genre dans les situations de conflit en Irak, dans le Territoire palestinien occupé et au Yémen.
Nous avons adopté une approche holistique et aidé 23 organisations de défense des droits des femmes à être plus efficaces et plus indépendantes dans leur travail de réponse aux violences basées sur le genre dans les situations de conflit. Nous avons également sensibilisé les hommes, les garçons, les femmes et les filles à leur rôle dans la prévention des violences basées sur le genre et dans le soutien aux personnes qui y ont été confrontées. Nous avons aussi renforcé les connaissances globales sur les violences basées sur le genre dans le cadre des conflits.
Les principaux résultats obtenus à l’issue du projet sont les suivants :
- 73 % des femmes et des filles ont déclaré se sentir mieux protégées contre les violences basées sur le genre
- 23 organisations de défense des droits des femmes partenaires sont devenues plus efficaces et plus indépendantes dans leur travail sur les violences basées sur le genre
- Le taux de satisfaction des personnes interrogées a augmenté de 19 % concernant l'accessibilité aux services de lutte contre les violences basées sur le genre
- Le nombre de personnes qui pensent que les violences basées sur le genre ne sont jamais justifiables a augmenté de 29 %. Cela est vrai pour les hommes et les garçons, comme pour les femmes et les filles.
- Le projet a permis d'améliorer les connaissances sur les violences basées sur le genre dans les organisations locales et nationales de défense des droits des femmes.
Mise à jour : Le programme a concerné aussi le Territoire palestinien occupé.
Bien que les résultats aient été prometteurs, il est probable que l'intensification du conflit a considérablement affecté les résultats du projet depuis lors.
KENYA
Mobilisation pour un nouvel hôpital communautaire
Au Kenya, Oxfam s'efforce de faire reconnaître la valeur des soins non rémunérés et du travail domestique. Elle vise à favoriser une redistribution plus équitable des responsabilités en matière de soins de manière entre les hommes et les femmes, ainsi qu'entre les ménages et l'État, en veillant à ce que le temps de travail des femmes soit mesuré, valorisé et partagé.
Ce travail a été rendu possible grâce aux partenaires d'Oxfam : Youth Alive! Kenya et l’Association of Women in Agriculture Kenya (AWAK). Mené en collaboration avec des bénévoles santé locaux/ales, le projet a encouragé ces bénévoles à indiquer les installations dont ils/elles avaient besoin et à faire pression sur le gouvernement pour obtenir de meilleurs soins de santé.
Il a abouti au projet de l’hôpital Ngomongo de niveau 2 à Korogosho. L'hôpital a permis aux résident·es des habitats informels de Ruaraka et Korogocho d'accéder à des soins de santé gratuits. Les femmes et les personnes âgées n'ont plus à faire de longs et dangereux trajets à pied pour se faire soigner.
Durant le projet, des hommes, des garçons, des dirigeant·es, des leaders religieux et des aînés de la communauté ont également été invité·es à participer à des événements et des réunions, afin de changer la perception du travail de soins non rémunéré. En juillet 2022, AWAK et Oxfam ont créé un groupe de travail réunissant des leaders religieux et communautaires ainsi que des groupes d'entraide afin de lancer une campagne de sensibilisation et d'encourager l'égalité en matière de soins non rémunérés et de travail domestique.
CANADA
Son avenir, son choix
Au Canada, Oxfam a collaboré avec le Canadian Center for Gender and Sexual Diversity à l'occasion de l’édition 2023 du Sommet de la jeunesse qui s’est tenu en février 2023 dans le cadre du programme Son avenir, son choix. Le programme vise à renforcer la santé et les droits sexuels et reproductifs des jeunes femmes en Afrique subsaharienne, où le taux de natalité chez les adolescentes est plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.
Des jeunes (âgés de 18 à 29 ans) de tout le pays se sont réuni·es à Ottawa pour renforcer leurs connaissances et leur plaidoyer en matière de santé et droits sexuels et reproductifs. Les sujets abordés et les ateliers portaient notamment sur la décolonisation de la santé et des droits sexuels et reproductifs, la défense de l'avortement, les approches antiracistes de l'exploitation sexuelle des enfants, l'art au service de l'activisme, le plaidoyer queer, et les savoirs autochtones dispensés par des aînés locaux.
À l'heure où les droits sexuels et reproductifs sont attaqués dans le monde entier et où les personnes LGBTQIA+ sont ciblées par des discours haineux, il est plus important que jamais de créer des espaces sûrs, inclusifs et autonomes pour que les jeunes leaders puissent agir et défendre leurs droits. Il importe également de rappeler que l'activisme et le plaidoyer peuvent et doivent être amusants et qu’il est fondamental de prendre soin de soi et de la communauté.
BOLIVIE
Une nouvelle loi soutient les communautés de soin
Depuis 2021, Oxfam mobilise les communautés au cœur de la Bolivie pour faire reconnaître et valoriser le travail de soins. Jusqu'à présent, des progrès ont été réalisés tant au niveau de l'évolution des mentalités au sein des communautés qu'au niveau politique, notamment avec l'adoption d'une nouvelle législation et le renforcement des institutions qui contribuent à promouvoir le travail de soins dans trois municipalités boliviennes : Cochabamba, Arbieto et Colcapirhua.
En 2022-2023, des organisations de femmes, des éducateurs/trices, des parents et des autorités gouvernementales ont consolidé et renforcé leurs compétences et leurs connaissances sur le travail de soins en tant que fondement de la durabilité de la vie et plaidé en faveur de la responsabilité partagée en matière de soins.
Le travail de plaidoyer fait par Oxfam et deux partenaires IFFI et Ciudadanía, a conduit à l’adoption d’une loi municipale sur les soins à Colcapirhua en décembre 2022. Cette nouvelle loi augmente les budgets municipaux consacrés aux soins et rouvre les centres de soins pour enfants qui avaient été fermés pendant la pandémie de COVID-19.
On estime que 4 340 personnes devraient en bénéficier directement, notamment 3 322 femmes et filles.
PHILIPPINES
Conversations queer sur tik tok
En juin 2022, Oxfam a collaboré pour la première fois avec TikTok, avec des groupes locaux (Babaylanes et PANTAY) ainsi qu’avec des influenceurs/euses pour célébrer le mois des fiertés aux Philippines. Une série TikTok, cocréée avec des groupes LGBTQIA+ et des influenceurs/euses, a proposé des conseils et des discussions sur la manière de surmonter la cyberintimidation et le harcèlement en ligne dans les écoles et sur le lieu de travail. Elle visait aussi à sensibiliser à la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre et les caractéristiques sexuelles.
Selon Human Rights Watch, seuls 15 % des Philippin·nes vivent dans des régions dotées d'ordonnances contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre (SOGIESC). Alors que des lois de lutte contre la discrimination ont été proposées il y a plus de vingt ans, les Philippins n’ont toujours pas de législation nationale pour la protection des personnes LGBTQIA+.
Dans la série Tiktok intitulée « #QueerTalk with Oxfam Pilipinas » (Conversations queers avec Oxfam aux Philippines), des créateurs/trices de contenu et des professionnel·les LGBTQIA+ ont discuté en direct de l'importance du projet de loi sur l'égalité en matière de SOGIESC et de la manière dont cette loi permettra de lutter contre les discriminations et les violences à l'égard de la communauté LGBTQIA+.
Dans son podcast #DapatAllEqual, Oxfam a également abordé les droits des personnes LGBTQIA+ et l’importance de la loi sur l’égalité en matière de SOGIESC. Le podcast a été diffusé pour la première fois sur une station de radio catholique, Veritas 846, qui était opposée à la proposition de loi susmentionnée.
IRAK, YÉMEN & OPT
Halte aux violences basées sur le genre
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les taux de violences basées sur le genre sont supérieurs à la moyenne mondiale. Par exemple, le taux de violences conjugales est de 35 %, contre une moyenne mondiale de 26 %.
Les femmes et les filles déplacées en interne ou réfugiées sont encore plus exposées aux risques d'abus sexuels, de viols, de mariages forcés et d'exploitation sexuelle à mesure que leur déplacement se prolonge.
Ces quatre dernières années, Oxfam a collaboré avec d'autres organisations pour lutter contre les violences basées sur le genre dans les situations de conflit en Irak, dans le Territoire palestinien occupé et au Yémen.
Nous avons adopté une approche holistique et aidé 23 organisations de défense des droits des femmes à être plus efficaces et plus indépendantes dans leur travail de réponse aux violences basées sur le genre dans les situations de conflit. Nous avons également sensibilisé les hommes, les garçons, les femmes et les filles à leur rôle dans la prévention des violences basées sur le genre et dans le soutien aux personnes qui y ont été confrontées. Nous avons aussi renforcé les connaissances globales sur les violences basées sur le genre dans le cadre des conflits.
Les principaux résultats obtenus à l’issue du projet sont les suivants :
- 73 % des femmes et des filles ont déclaré se sentir mieux protégées contre les violences basées sur le genre
- 23 organisations de défense des droits des femmes partenaires sont devenues plus efficaces et plus indépendantes dans leur travail sur les violences basées sur le genre
- Le taux de satisfaction des personnes interrogées a augmenté de 19 % concernant l'accessibilité aux services de lutte contre les violences basées sur le genre
- Le nombre de personnes qui pensent que les violences basées sur le genre ne sont jamais justifiables a augmenté de 29 %. Cela est vrai pour les hommes et les garçons, comme pour les femmes et les filles.
- Le projet a permis d'améliorer les connaissances sur les violences basées sur le genre dans les organisations locales et nationales de défense des droits des femmes.
Mise à jour : Le programme a concerné aussi le Territoire palestinien occupé.
Bien que les résultats aient été prometteurs, il est probable que l'intensification du conflit a considérablement affecté les résultats du projet depuis lors.
KENYA
Mobilisation pour un nouvel hôpital communautaire
Au Kenya, Oxfam s'efforce de faire reconnaître la valeur des soins non rémunérés et du travail domestique. Elle vise à favoriser une redistribution plus équitable des responsabilités en matière de soins de manière entre les hommes et les femmes, ainsi qu'entre les ménages et l'État, en veillant à ce que le temps de travail des femmes soit mesuré, valorisé et partagé.
Ce travail a été rendu possible grâce aux partenaires d'Oxfam : Youth Alive! Kenya et l’Association of Women in Agriculture Kenya (AWAK). Mené en collaboration avec des bénévoles santé locaux/ales, le projet a encouragé ces bénévoles à indiquer les installations dont ils/elles avaient besoin et à faire pression sur le gouvernement pour obtenir de meilleurs soins de santé.
Il a abouti au projet de l’hôpital Ngomongo de niveau 2 à Korogosho. L'hôpital a permis aux résident·es des habitats informels de Ruaraka et Korogocho d'accéder à des soins de santé gratuits. Les femmes et les personnes âgées n'ont plus à faire de longs et dangereux trajets à pied pour se faire soigner.
Durant le projet, des hommes, des garçons, des dirigeant·es, des leaders religieux et des aînés de la communauté ont également été invité·es à participer à des événements et des réunions, afin de changer la perception du travail de soins non rémunéré. En juillet 2022, AWAK et Oxfam ont créé un groupe de travail réunissant des leaders religieux et communautaires ainsi que des groupes d'entraide afin de lancer une campagne de sensibilisation et d'encourager l'égalité en matière de soins non rémunérés et de travail domestique.